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BirdPen

Paris, Nouveau Casino - 2 avril 2009

Live-report par Fab

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En ce premier jeudi du mois d'avril, alors que l'attention de la majorité des amateurs de musiques actuelles de la capitale s'est portée sur Metallica, Metronomy ou Elvis Perkins, le public a malgré tout répondu présent pour la venue de Birdpen au Nouveau Casino alors que leur premier album a vu le jour en France une semaine plus tôt. Une bonne surprise pour le trio bénéficiant malgré tout du support des amateurs d'Archive dont est issu Dave Pen.

Cette affirmation se vérifie en un seul coup d'œil lors de l'entrée dans la salle, quelques curieux, téléphones et appareil photos numériques en mains, étant massés devant la scène afin de collecter des clichés du Dj set assuré avec une motivation toute relative par Darius Keeler et Danny Griffiths. C'est ainsi au son d'artistes électroniques, trip-hop ou expérimentaux que l'attente se prolonge jusqu'à 21h, la présence du duo aux platines étant interrompue durant quelques minutes par la diffusion du nouveau vidéo clip, très réuss, de Birdpen.
Dès son arrivée, le trio fait preuve d'une aisance évidente quand bien même la communication avec le public se voit réduite au strict minimum. Placé au centre de la scène et éclairé par de nombreux spots, Dave Pen se voit clairement mis en avant tandis que Mike Bird officie majoritairement à la guitare tout en s'autorisant quelques écarts aux claviers et que James Livingstone Seagull se contente quant à lui d'accompagner tout au long du set la boîte à rythmes et autres samples de basse ou divers effets. Une configuration minimaliste desservant par instant le groupe et la prestation en elle-même tant l'impression de voir les musiciens officier sans véritable liberté est palpable durant certains titres.
Dès les premières compositions proposées, Dave Pen joue de sa voix profonde pour porter l'auditeur tandis que les mélodies aériennes et progressives s'épanouissent minute après minute. L'album On/Off/Safety/Danger est ainsi mis en avant et joué dans sa presque intégralité même si le trio s'accorde une poignée d'infidélités symbolisées par des extraits de ses premiers EPs. Après une première moitié de concert de bonne facture, la formation monte en puissance grâce au meilleur de son répertoire sans discontinuer : Cold Blood et sa base acoustique, le court mais efficace single Breaking Precedent ou encore Machines Live Like Ordinary People.

La fin de la soirée, bien évidemment conclue par le traditionnel rappel, arrive ainsi après plus d'une heure passée sur scène, un laps de temps suffisant à Birdpen pour faire ses preuves et démontrer qu’en dépit de quelques longueurs, Dave Pen et ses deux acolytes méritent mieux que de vivre dans la seule ombre d’Archive.