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Betty And The Werewolves
Tender Trap

Paris, L'International - 29 janvier 2011

Live-report par Amandine

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A l'occasion de la troisième soirée Another Sunny Night, l'International accueillait ce soir le gratin de le twee pop britannique avec Tender Trap, dernière formation en date d'Amelia Fletcher, et leurs dignes successeurs, Betty & The Werewolves.

Lorsque l'on atteint péniblement le sous-sol de l'International vers 21h, se glissant dans une foule compacte venue nombreuse pour assister à l'événement, Sylvia Hanschneckenbühl est déjà à l'œuvre. Cette jeune Française livre des mélodies pop acidulées saupoudrées de rock et de guitares acérées. On sent nettement ses influences 90s. On reconnait à la guitare l'excellent guitariste des Toxic Kiss, car, en effet, la scène rock lorraine est des plus prolifiques et donne à être plus (re)connue. Malgré une voix agréable et des mélodies bien ficelées, très poppy sans jamais tomber dans le mielleux, le tout n'est peut-être pas assez fiévreux et manque de modulations pour que l'on reste totalement attentif et l'on préfère se glisser dans le fond de la salle, du côté du bar, pour siroter une bière en attendant la suite qui s'avère enivrée.

 

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Nos attentes ne seront pas déçues; en ce samedi glacial, l'ambiance est surchauffée rue Moret quand déboulent les jolis minois de Betty & The Werewolves. Si pratiquement tous les spectateurs sont venus pour la prestation de Tender Trap, la révélation sera plutôt pour moi du côté de cette jeune formation.
Malgré un son affreux et désagréable (la guitariste semble chanter dans un micro sans son durant le deuxième morceau), les jeunes Anglaises nous enflamment par des mélodies simples et des percussions dignes d'un bon disque de punk de la fin des années 70. On observe un mélange de pop 60's et de garage rock en totale adéquation avec le lieu. Le chant à deux voix nous amène vers les girls bands d'un autre temps et ce sentiment est renforcé par le look de la guitariste Emily : une frange sur une coupe au carré et une robe rétro. Malgré l'absence de la claviériste, les morceaux sont attaqués avec enthousiasme et sautillements, les filles débordent d'énergie et nous permettent de passer un moment extrêmement jouissif. A l'entame de Paper Thin, aucun doute ne peut subsister : Betty & the Werewolves a ce don d'emmener une salle à coups de tubes efficaces.

 

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C'est désormais dans une salle pleine à craquer comme rarement vue auparavant qu'Amelia Fletcher et sa bande font leur entrée, acclamés de toute part pour cette venue attendue de longue date par les fans. Amelia fait figure de déesse de la twee pop, notamment grâce à la renommée des différentes formations dans lesquelles elle a œuvré depuis les années 80s. Après les chœurs au sein de The Wedding Present (excusez du peu), on la retrouve avec Talulah Gosh, Heavenly ou, plus récemment, Marine Research. A chaque changement de line-up, une nouvelle formation et un nouveau nom mais le point commun reste le succès qui en émane.
Ils sont ce soir venus présenter leur dernier album sorti l'été dernier, Dansette, Dansette et les trois-quarts du set lui seront d'ailleurs dédiés. Les compositions sont toujours aussi entraînantes, mêlant la twee à l'indie pop. Les refrains, repris en chœur par un auditoire connaisseur, sont entêtants. Un je-ne-sais-quoi des Breeders, loin d'être désagréable, une bonne touche de bonne humeur et d'humour, tout le monde est conquis et en oublie l'ambiance de sauna qui trône à l'International.

So british cette soirée!
setlist
    BETTY & THE WEREWOLVES

    Non disponible

    TENDER TRAP
    Counting The Hours
    2 To The N
    Talking Backwards
    Could This Be The Last Time?
    Dansette Dansette
    Grand National
    Girls With Guns
    Bye Bye Christmas Day
    Suddenly
    Fireworks
    Do You Want A Boyfriend?
    Oh Katrina
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