Trout

Après plus de dix années d'existence au sein de la scène glaswegienne, c'est sur le très respecté label local qu'est Rock Action que Trout sortent leur nouvel EP, Norma Jean. Et comme si le rôle de Mogwai dans cette sortie n'était pas déjà suffisamment important, c'est aux studios Castle of Doom, avec John Cummings à la production, que ces quatre titres ont été mis en boîte il y a quelques semaines de cela...

Que faut-il donc attendre de Trout ? Une musique expérimentale, électronique ou teintée de krautrock à l'image des Errors, Kling Klang ou Growing ? Des sonorités punk et saturées plus violentes telles qu'en proposent Part Chimp ou Envy ? Rien de tout cela puisqu'à en croire l'avis des rares avis éclairés sur le sujet, le vocaliste William Rogan tient plus d'un Iggy Pop rajeûni que d'un sage adepte des expérimentations sonores... tout cela dans le plus pur style garage punk et psychédéliques.
Les compositions présentes sur cet EP demeurent malgré tout aisément accessible avec un savoir-faire à l'écossaise évident, notamment sur le plan mélodique à travers des rythmiques proches de celles dévoilées ces dernières années par Franz Ferdinand, fan auto-proclamés du trio. La remarque sus-citée s'applique sans l'ombre d'un doute dès les premières secondes de Norma Jean mais ce sont au final Lying Face Down ainsi que Atlas Family Brew qui marquent les esprits.

Pas révolutionnaire pour un sou, Norma Jean est malgré tout un EP garage de qualité, direct et brut, qu'une certaine élite passéiste et underground peuplant les sous-sols des bars à la mode appréciera à sa juste valeur.