Jack Peachey

Jack Peachey est un drôle de garçon : jeune anglais de Nottingham qui aime les chats, qui fait de la musique chez lui, qui fait son auto-promo, qui possède évidemment une jolie page myspace et qui décide tout bonnement de m’envoyer un mail pour que je jette une oreille attentive sur ses chansons. Ce que je fais aussitôt, puisqu’il me fait gentiment parvenir A typing error, son E.P autoproduit accompagné d’un sachet de thé. Oui, le leitmotiv de Jack Peachey est: “Tea and music. Music and tea”.

Jack vient tout juste d’avoir 18 ans et possède quelque chose de très particulier. Une sorte de sagesse insoupçonnable pour un jeune garçon de cet âge. Une présence et un songwriting exceptionnels qui ne sont pas sans rappeler ceux de Jeff Buckley ou peut-être plus récemment de l’irlandais Damien Rice.

Cinq titres façonnent cet E.P qui laisse présager un bien joli album si l’on offre à Jack un jour tous les moyens de le mettre en œuvre. L’inverse serait probablement dommage. Cinq morceaux doux et intenses en même temps où le piano, les guitares acoustiques, les cordes en toile de fond et la voix de Jack – et quelle voix ! – ne forment plus qu’un seul et même timbre. En résumé, la musique du jeune Jack est jolie, romantique sans être plaintive et barbante.

Le premier titre Companion au son brut de décoffrage - rappelant le Radiohead du tout tout début - est un premier morceau très accrocheur et très efficace. Poetry Workshops et son refrain qu’on retient en deux écoutes à peine est un réel bijou où les cordes et la voix de Jack, prête à casser, se marient magistralement. Hopeless (Preglow) est absolument dans la même veine alors qu’A typing error et son intime ambiance – les fameuses cordes et la légère guitare aidant – fait encore preuve d’une extraordinaire maturité. Les quelques deux minutes de délicatesse du dernier morceau, Afterglow, nous laisse quelque peu sur notre faim et nous donne simplement envie d’en entendre davantage de ce jeune homme.

Jack Peachey fait pratiquement tout tout seul sur ce mini-album et officie parfois au sein d’un groupe nommé Gallery 47. En attendant de le voir en couv’ du NME – on l’espère pour lui – n’hésitez pas à aller voir sa petite bouille d’anglais avec son mug à la main et surtout à vous intéresser à sa jolie musique en allant sur sa page myspace, il n’en sera que plus touché.