The Boy Who Trapped The Sun

Derrière The Boy Who Trapped The Sun se cache Colin Mac Leod, jeune chanteur originaire de l'île de Lewis en Écosse qui a émigré à Londres, la capitale anglaise, pour développer sa carrière de songwriter.
Et bien lui en a pris ! Car son EP Home, successeur d'un premier quatre titres intitulé Watermark, est plutôt prometteur.

Fruit d'un travail d'écriture étalé sur deux ans durant lesquels le jeune artiste a écrit sur le pays qu'il a quitté, ce maxi se compose de cinq titres d'obédience folk, à la fois lumineux et mélancoliques et parsemés de textes introspectifs.
Home, le single de la galette, est sans doute le morceau le plu abouti du disque : porté par un thème de contrebasse groovy parfait pour habiller un flow hip-hop, il séduit par sa construction cadencée, le chant doux et posé de Colin Mac Leod (joliment soutenu par des chœurs sur le refrain) et par son accroche low-fi, qui n'est pas sans rappeler quelquefois les productions bricolés de Beck.

In The Dark, le morceau suivant, est un titre de folk dans sa plus pure définition, proposant comme seul attirail instrumental une combinaison guitare-voix. Le chanteur y joue une mélodie légère, appuyée par des textes sur le doute et la peur et une voix plaintive qui lorgne vers le côté larmoyant de Damien Rice. Une ballade douce et amère, racontant une « histoire de fantôme autobiographique » (nous dit la bio de l'artiste), mais qui n'apparaît forcément comme la plus touchante.
The Fox se veut déjà plus arrangé : guitare acoustique, basse et piano sont introduits de manière linéaire et suivent tout au long du titre le même rythme pour donner de l'intensité à un chant dépouillé qui, s'il prend ici une importante particulière, demeure en revanche un peu plat et morne.
La donne change dés l'apparition de Lying To Get On Your Good Side, morceau épique et aérien co-écrit par le talentueux Ed Harcourt, qui propose un alliage de deux voix superposées lointaines, chantées sur un rythme de contre-basse dodelinant et enjoué.

Dans le même esprit que In The Dark, le titre Change The Clock reste une ballade acoustique plutôt simple mais parvient à charmer par ses arrangements incandescents qui en disent long sur le potentiel artistique de Colin Mac Leod à qui l'on doit d'ailleurs d'avoir joué de tous les instruments sur ce disque, hormis les parties de cordes. Vivement un vrai album !