Chronique Album
Date de sortie : 17.08.2009
Label : Non signé
Rédigé par
Fab, le 23 août 2009
En 2006, lors de la sortie de leur single Animator, Pull Tiger Tail figuraient encore parmi les plus sûrs espoirs d'une scène post-punk britannique en pleine effervescence. Las, un passage raté chez B-Unique leur aura coûté plus de deux années et par la même occasion stoppé net une carrière lancée sous les meilleurs auspices : c'est en effet avec l'annonce d'une séparation à la fin de ce mois d'août que sort enfin leur premier album.
Considérés comme perdus ces deux dernières années, Pull Tiger Tail tentent, plus qu'un dernier coup de poker, de satisfaire le public ayant attendu en vain pendant des mois l'arrivée de ce b>PAWS.. Un premier disque qui, sous ses faux airs de compilation de singles, démontre que le trio possédait bel et bien un savoir-faire certain dans l'écriture de chansons pop immédiates et addictives où les mélodies jouaient un rôle primordial. Et même si Pull Tiger Tail n'auraient probablement pas connu de succès à moyen ou long terme, leur heure de gloire aurait à n'en pas douter été comparable à celles connues lors de leurs débuts par The Rakes, Kaiser Chiefs ou Maxïmo Park, autant de groupe rapidement popularisés mais dont la popularité a par la suite fondu comme neige au soleil.
Certes l'originalité n'a jamais réellement été au rendez-vous, mais la qualité les qualités des compositions les plus catchy du groupe (Mr 100%, Let's Lightning) n'a jamais été remise en cause, quand bien même la réalité des onze titres présentés ici permet de déceler quelques limites. Après une première moitié d'album pour le moins enthousiasmante et rythmée à coup de guitare et de clavier vintage, quelques morceaux aux temps plus lent (It's About Destruction, Eugene) ou moins inspirés (I Call It) font sans surprise office de remplissage, faiblesse commune à bien d'autres formations évoluant dans le même registre. Comme tout bon groupe à singles qui se respecte, Pull Tiger Tail mise avant tout sur quelques titres forts pour tirer vers le haut un ensemble manquant d'homogénéité mais capable de procurer un certain plaisir à l'écoute, ne serait-ce que durant quelques mois avant de passer à une nouvelle sensation du moment.
Ce PAWS. demeure au final le testament enjoué d'un groupe talentueux et doué dans son domaine, doté d'un réel capital sympathie, mais trop vite broyé par une industrie musicale toujours plus impitoyable à l'heure des comptes.