Chronique Album
Date de sortie : 07.09.2009
Label : Deths To Fals Metal
Rédigé par
Déborah, le 8 septembre 2009
Rien qu’en étant elle-même, George Pringle se démarque de ses contemporains. Elle n’a pour seul compagnon sur scène que son ipod et compose ses morceaux avec Garageband, sans utiliser aucun autre instrument. Ne trouvant pas de label pour la signer, George Pringle a préféré continuer seule et elle sort aujourd’hui son premier album, Salon des refusés sur son propre label, Deth To Fals Metal.
Salon Des Refusés s’apparente plus à un livre audio qu’à un CD de musique pop. George Pringle utilise le courant de conscience pour s’exprimer et parle plutôt qu’elle ne chante. Les douze titres de cet album correspondent à douze chapitres, douze monologues intérieurs. Il est parfois difficile de suivre ce qu’elle raconte tant il y a un mélange d’éléments personnels, de culture mainstream et d’une large dose d’ironie. Elle oscille entre une poésie adolescente à fleur de peau comme sur We Could Have Been Heroes et Bonjour Tristesse et le sarcasme comme sur Pop Hit.
Par comparaison, la musique électronique de George Pringle est à l’état brut, reléguée au second plan. Après cinquante minutes d’écoute, les limitations de la composition musicale sur GarageBand se font entendre. Si cette limitation permet à George Pringle de montrer ses talents de « diseuse », cela empêche à l’album de prendre une dimension supplémentaire. Heureusement certains titres arrivent à prendre de l’ampleur grâce à des rythmes plus travaillés comme Carte Postale, Sparkomatic Miami ou encore Verbal After Midnight.
George Pringle semble avoir réalisé Salon Des Refusés pour elle-même avant tout, et s’il est parfois difficile d’accrocher à tous les morceaux, il est indéniable qu’elle possède un talent certain pour les mots. Reste à savoir si l'anglaise est désireuse d’ouvrir son univers à un plus grand auditoire; si c’est le cas, il lui faudra travailler sur ses talents de musicienne.