Chronique Album
Date de sortie : 11.10.2004
Label : Albert Music UK
Rédigé par
Sophie V., le 14 octobre 2004
En voici une drôle d’idée pour un groupe de rock que de s’appeler Happylife, mais tout s’explique quand on sait que ce nom leur a été inspiré par le célèbre roman 1984 de George Orwell. Il s’agit donc d’un quatuor ironique de l’est londonien qui après avoir été enregistrer quelques démos en Australie et s’être produit dans des bars, signe chez le label Vital et sort son premier album Sweet Resort le 11 octobre en Angleterre.
Un album qui démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roue avec deux premiers titres Breathe et My World, tous les deux dans la même veine. Ils introduisent l’album dans un ton résolument rock, un son qui n’est pas sans nous faire penser à celui des irlandais de Ash. D’entrée Happylife donne de l’entrain et laisse envisager un album très prometteur. La suite est alors dès plus surprenante car le troisième titre The Way You Hate Me, fait oublier le son « lourd » des guitares des deux premiers titres et prends une envolée bien plus légère et agréable à l’écoute. Ce morceau fera d’ailleurs immanquablement réagir les adeptes de Feeder qui y reconnaîtront une ressemblance assez troublante avec le titre Just The Way I’m Feeling de l’album Comfort In Sound, c’en est encore plus gênant quand on découvre qu’il s’agit du tout premier single du groupe.
L’album se poursuit alors avec une balade, Final Alibi, qui n’a rien de fantastique et devient pour le moins ennuyeuse malgré les effets de guitares électriques, un classique dans les balades rock, sans doute là dans une tentative de réveiller ceux qui s’endormaient. Et dans le même ton mielleux on trouve le titre suivant Alive dont les paroles se répètent sans cesse et ne resteront probablement pas un grand souvenir du rock anglais : « and I feel so alive… » en boucle.
On se réveille enfin avec le meilleur titre de l’album Silence When You’re Burning, dernier single en date du groupe et leur meilleure vente dans les bacs anglais. Une intro qui redonne la puissance des premiers titres, un refrain accrocheur et facile à retenir accompagné d’un riff efficace. C’est tout ce dont l’album avait besoin pour reprendre vie. Le titre s’enchaîne assez bien avec Perfect Sneer, pas autant réussit que son précédent mais très ressemblant… On peut y reconnaître des airs des irlandais Wilt ou encore Feeder.
L’album va s’enchaîner sur des titres assez standard, tels que Sweet Resort, une fausse balade qui donne son titre à l’album, ou Paragon dont l’intro très entraînante aurait pu donner une meilleure chanson. Enfin, l’album se termine sur Happysong, sans doute un clin d’œil au nom du groupe, là encore difficile d’être très emballé par cette balade.
Malgré les quelques bons titres qu’il possède, l’album Sweet Resort traîne parfois en longueur et se laisse un peu désirer sur la fin. En effet, on sait grâce à des titres comme Breathe ou Silence When You’re Burning que Happylife est capable de faire du bon mais n’en donne pas assez. On a parfois l’impression que des titres ont été mis là pour « combler » l’espace d’un album qui aurait pu être meilleur. Certains titres passent probablement bien mieux en live plutôt que sur la platine.
Une petite déception donc pour ce groupe qui semble pourtant très prometteur et surtout capable de se faire un nom grâce à ces qualités scéniques indéniables.