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Fatboy Slim

Palookaville

Fatboy Slim - Palookaville
Chronique Album
Date de sortie : 04.10.2004
Label : Skint / Sony Music
25
Rédigé par Delphine, le 30 janvier 2005
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Palookaville, ne me demandez-pas ce que ça signifie (même Fatboy Slim l’ignore, j'en suis sûre) est le nom donné au dernier album studio du plus célèbre des DJ’s anglais. Norman Cook s’est enfin décidé à nous faire danser, nous, pauvres étudiants, dans nos chambrettes mal chauffées, alors que ces temps-ci, on le croisait plus souvent derrière ses platines sur les plages ensoleillées et chaudes (quoique…) de Brighton, sa ville adorée.

On peut dire qu’on est tout de même quelque peu surpris par cet album : davantage posé, plus calme que les précédents, même si le premier single Slash Dot Dash et sa rythmique entêtante pourrait nous convaincre du contraire. C’est un des seuls titres de cet album qui renoue réellement avec l’ambiance à laquelle nous avait habitué les titres de ses deux précédents opus Halfway Between the Gutter and the Stars (2000)et You’ve Come a Long Way , Baby (1998). Ici, l’ensemble est loin d’être convaincant, malgré les participations de quelques guest-stars. Fatboy a ramené Damon Albarn, avec qui il avait déjà collaboré pour Blur, ayant produit quelques titres de leur (magnifique) dernier album en date (j’espère !), Think Tank. La voix nonchalante du beau Damon mêlée à ce tempo quasi-reggae sur Put It Back Together nous fait penser à du Gorillaz tout craché. Bootsy Collins, qui participait sur l’excellent Weapon Of Choice, est également de la partie sur le troisième single issu de l’album, The Joker, reprise du classique de Steve Miller. Ce titre vaut le détour rien que pour sa vidéo où une fausse gagnante d’un « Fatboy Slim Video Contest » nous fait part de son œuvre : les deux rôles principaux sont tenus par deux chatons (des vrais !) en partance pour la ville afin d’assister à un mix de Fatboy Slim (chaton pour l’occasion)… Décidément, les vidéos du britannique sont rarement ordinaires, très souvent dotées d’un certain cynisme et humour décalé (souvenez-vous de la vidéo de Praise You réalisée par l’extraordinaire Spike Jonze). Mais ces quelques titres somme toute forts sympathiques ne suffisent pas à nous faire adorer cet album. Certes, ce n’est pas parce que Fatboy Slim est avant tout un DJ qu’il se doit automatiquement et obligatoirement de nous faire bouger aux sons des platines… Mais c’est ce qu’on aime chez lui, alors on a de quoi être quelque peu déçu.

Palookaville reste un album totalement écoutable, il n’y a pas de doute. Mais il manque de grands tubes, de ce genre de titres dont on retient la mélodie pendant des années même si on ne comprend rien aux paroles. Le grand Fatboy Slim aurait-il perdu un chouia de son génie ? Serait-il dépassé maintenant ? Paraît-il qu’il aurait composé cet album à une période où ça n’allait pas fort avec sa femme, la présentatrice Zoé Ball… Oh, ok, on comprend alors : les peines de cœur sont traîtres, on le sait tous ! Norman, on attend le prochain, vite !
tracklisting
    1. Don't Let The Man Get You Down
  • 2. Slash Dot Dash
  • 3. Wonderful Night
  • 4. Long Way From Home
  • 5. Put It Back Together
  • 6. El Bebe Masoquista
  • 7. Push And Shove
  • 8. North West Three
  • 9. The Journey
  • 10. JIN GO LO BA
  • 11. Song For Chesh
  • 12. The Joker (ft. Bootsy Collins)
titres conseillés
    Don't Let the Man Get You Down, Wonderful Night, The Joker
notes des lecteurs
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