Scarlet Soho

Derrière le pseudonyme de Scarlet Soho se cachent deux jeunes multi instrumentalistes issus de Southampton : Jim Knights (chant, guitare et claviers) et la très charmante Scarlet (Basse et claviers). Bien que citant Interpol, Magazine ou les Sneaker Pimps comme influences principales, la musique du duo est aisément comparable à la pop des années 80 à la new wave de Depeche Mode ou de The Cure. Même si guitare et basse ne sont pas en reste, l'utilisation sans retenue des claviers et des boites à rythmes marque nécessairement les compositions de Scarlet Soho au point d'en faire un groupe à part de la scène anglaise en 2005.

Mieux vaut en effet ne pas être allergiques aux bruits électroniques pour apprécier ce Divisions Of Decency à sa juste valeur, mais une fois cette barrière franchie, les titres méritent toute l'attention de l'auditeur. La plupart sont très accrocheurs, et ce dès les premières écoutes, à l'instar des excellents Skin Trade, Modern Radio et Disconnected, tout à fait calibrés pour se faire une bonne place dans les playlists des radios rock.

L'ensemble de l'album se veut très compact mais sans jamais tomber dans la répétitivité. Le groupe semble avoir trouvé le juste milieu entre les guitares et les claviers, de même qu'entre les compositions rock et celles axées sur l'électronique, s'essayant même avec une étonnante réussite à une sorte de ballade teintée de nappes de synthés sur Procreation : Self Abuse.

Scarlet Soho nous proposent avec ce premier album un véritable ovni musical, en avance ou en retard de 20 ans sur son époque. L'utilisation des effets électroniques et des claviers paraîtra sans doute bien excessive au grand public mais les esprits les plus ouverts y trouveront à coup sûr une alternative parfaite à la pop formatée FM des années 2000.