Chronique Album
Date de sortie : 04.02.2013
Label : Vertigo Records
Rédigé par
Maxime Canneva, le 3 février 2013
Ne nous méprenons pas. Pure Love n’est pas un groupe sirupeux pour midinette en mal de reconnaissance. Il s’agirait même plutôt du contraire.
Né en 2011 de la réunion de Franck Carter (ex-Gallows) et Jim Caroll (ex-Hope Conspiracy et Suicide File), le duo Brooklyno-Londonien est un habitué des grosses guitares. Avec leur premier album Anthem, dont les singles ont été égrenés tout au long de 2012, et la sortie de ce premier disque repoussée d’octobre à février, les membres du groupe marquent néanmoins une rupture avec leur passé. Avec un rock plus, plus pop que punk, la formation réussit à fournir, sans forcément révolutionner la scène musicale actuelle, 37 minutes aussi énergiques que rafraichissantes en ce début d’année.
Bien entendu certains se contenteront de voir en Pure Love un énième nouveau Sum 41 ou Fall Out Boy ; il serait néanmoins regrettable de tirer d’aussi hâtives conclusions. Car le duo réussit à proposer une musique personnelle et dont les riffs tantôt agressifs, tantôt mélancoliques permettent de former un ensemble globalement cohérent et attrayant.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si She (Makes The Devil Run Through Me), représentatif à lui seul du reste de l’album, entame les hostilités : une batterie énergique, une guitare nerveuse, le tout allié à une voix se voulant aussi douce qu’agressive. Le décor est alors bien planté, permettant d’introduire le single phare du groupe et d’entrer dans le vif du sujet ; avec un riff entêtant et un solo de guitare digne d’Aerosmith, Bury My Bones devrait en toute logique être diffusé sur toutes les radios dans les prochains mois. Dans la même veine, The Hits, Beach Of Diamonds et Handsome Devils Club se présentent comme des incontournables de l’album. Mais face à la tempête, des zones d’accalmie au tempo plus lent et à la voix plus plaintive comme sur Anthem ou Heavy Kind Of Chains viennent ponctuer l’ensemble, parfois à son détriment : le rythme s’en retrouve légèrement cassé et le redémarrage plus laborieux. La seconde partie de l’album n’a pas le cachet de la première et ressemble parfois à du remplissage peu travaillé comme en témoignent les insipides Burning Love et Scared To Death. Mais le duo sait, in fine, se reprendre en proposant un morceau de clôture adapté : March Of The Pilgrims sonne comme un chant d’adieu, mais aussi comme une promesse pour le futur.
La bataille est peut être terminée mais ce n’est que le début de la guerre pour les Pure Love. En signant un premier effort contenant pléthore de titres pouvant s’assurer un succès immédiat, et malgré quelques autres de qualité inférieure, Pure Love s’insèrent de pied ferme sur la scène musicale internationale et promettent d’en découdre avec l’avenir.