logo SOV

The Blackout

Start The Party

The Blackout - Start The Party
Chronique Album
Date de sortie : 21.01.2013
Label : Cooking Vinyl
2
Rédigé par Amandine, le 24 avril 2013
Bookmark and Share
Lorsque l'on se vend comme un groupe de post-hardcore, qui plus est signé un temps chez le légendaire label Epitaph, on ne peut qu’attirer l’attention des adeptes du genre. The Blackout, sur le papier, ont donc tout pour séduire : deux chanteurs (l’un screamo et l’autre plus « mélodique ») qui rebondissent tour à tour, des grosses guitares bien grasses... Mais entre les mérites sur papier et le résultat, la chute est parfois vertigineuse.

Les Gallois signent aujourd’hui leur quatrième album, Start The Party, qui, comme son nom l’indique, est dédié à la fête et à l’insouciance pour, dixit, « rendre les gens heureux et leur faire oublier la misère et la négativité ambiantes » ; avec ce discours digne d’une candidate à l’élection de Miss France, le décor est posé et il ne faudra pas s’attendre à un songwriting aiguisé.
Néanmoins, sans faire du Bob Dylan, la musicalité, dans quelque style musical que ce soit, est primordiale, et ici la redondance est de mise. Dès le premier titre (le bien nommé Start The Party), The Blackout nous jettent dans le grand bain ; si leur album précédent avait divisé par un virage résolument plus pop, ici, avec Start The Party, nous observons une coquille vide qui peine à être comblée à coups de riffs de guitares mal engagés, de « Woh oh oh » à tout-va et de cheerleaders épelant « P.A.R.T.Y. ». Le groupe ne fait donc pas illusion bien longtemps et nous sommes bien loin de formations telles qu’Alexisonfire, Les Savy Fav ou encore Million Dead, qui officient pourtant, selon les attachés de presse, dans la même famille.

Ici, non seulement le consensuel est de rigueur mais il est couplé à un teen rock sans inspiration bourré de clichés en tous genres (le « Wassssup ! » à la fin du premier morceau en est une belle illustration). Les musiciens meublent péniblement et l’impression de sans cesse entendre le même morceau ne lâche jamais l’auditeur. A l’entame de Take Away The Misery (il faut être indulgent sur le choix des titres et revoir ses exigences à la baisse), un sursaut d’inspiration refait surface, notamment avec la prédominance de la voix screamo de Sean Smith, jusqu’ici mise en retrait ; évidemment, le sursaut est de courte durée et est ensuite noyé par un refrain pop idiot.
A l’écoute de Keep Singing, on s’imagine aisément The Blackout signer la bande originale d’un teen movie de la trempe d’American Pie : rien ne se passe et vient alors le moment pénible de l’album, celui qui met mal à l’aise et où la pitié laisse place à l’agacement : You, une ballade pleurnicharde. Visiblement, The Blackout ne sont pas passés maîtres dans cet exercice, surtout vocalement. Le manque de maîtrise et de technicité est indéniable, certes, mais c’est surtout le manque de sincérité qui frappe à la première écoute.

Start The Party fait donc figure de pétard mouillé et on en vient, à l’écoute de cet album, à espérer que celui-ci se termine bien vite. Contrairement à l’initiative, la bonne dizaine de titres ne nous donne pas envie de faire la fête mais plutôt de réécouter les artistes Epitaph de la grande époque.
tracklisting
    01. Start The Party
  • 02. Radio
  • 03. We Live On
  • 04. Let Me Go
  • 05. Take Away The Misery
  • 06. Keep Singing
  • 07. Running Scared
  • 08. You
  • 09. Free Yourself
  • 10. Sleep When You’re Dead
  • 11. Throw It All Away
titres conseillés
    Take Away The Misery, Free Yourself
notes des lecteurs
Du même artiste