Chronique Album
Date de sortie : 21.08.2015
Label : Catch 22
Rédigé par
Mathieu Ravel, le 1er novembre 2015
La pochette dit déjà beaucoup de choses. Chemises à carreaux, chaussures italiennes, il ne manque plus qu?un scooter Lambretta et un écusson de la Royal Air Force pour compléter la panoplie du parfait mod. En fait, The Spitfires nous ramènent dans le Londres de la fin des années 70, lorsque les hard mods, alors en plein revival orchestré par la sortie du film Quadrophenia, côtoyaient les punks. Jusqu'à quel point ? On ne le sait pas, seuls les présents le savent.
De la fascination initiale des mods pour la soul et le jazz, il reste en effet les cuivres d'Escape Me et Serenade, pt.1, tandis que la rythmique ska est déjà bien présente (Relapse, Words To Say). Et il est difficile de ne pas entendre le Clash à travers Spark To Start.
La pochette dit des choses, mais, ô joie, ce premier album en dit encore plus. Le quatuor de Watford fourmille d'idées, et peu importe au final si certaines sont un peu maladroites (l'effet pluie-qui-tombe-à-la-November-rain sur When I Call Out Your Name était largement dispensable), car dans sa globalité l'opus fonctionne au-delà des espérances.
Response sait être entêtant (Tell Me), percutant (I'm Holdin' On, Stand Down et son offensif « Get a job and fight to keep it / Get a degree but you?ll never need it ») et touchant, comme sur Spoke Too Soon ou 4am, qui dépeint à merveille la Maudite-Trinité pas de fric / pas d'amis / pas de copine.
Voilà qui devrait permettre de parler de Watford pour autre chose qu'Elton John.