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White Lies

Night Light

White Lies - Night Light
Chronique Album
Date de sortie : 07.11.2025
Label : [PIAS]
35
Rédigé par François-Xavier Espiau, le 7 novembre 2025
Avec une régularité so british, à l'heure du thé, les Anglais de White Lies livrent leur nouvel opus, Night Light. Ordonnateur implacables d'un revival cold wave en 2008, le trio emmené par la voix sombre et profonde de Harry McVeigh poursuit son œuvre fascinante, s'accordant parfaitement avec une lecture automnale dans un vieux manoir écossais écossais d'Edgar Allan Poe.

De cet album court, où seulement neuf titres s'y enchaînent, la première écoute est assez linéaire, un peu éprouvante, plus enjouée malgré tout que les précédents disques, dans un nouveau style légèrement teinté de sonorités 70s et de nappes synthétiques, vaguement vintage. Nothing On Me ouvre les hostilités, sur un rythme assez rapide, qui peut surprendre, avec beaucoup de gros son. L'entrée dans l'album est sans compromis, les couches sonores viennent s'empiler, sans laisser de répit à nos oreilles.

La suite est à l'avenant, entre envolées et calme apparent, avec des emprunts surprenants, comme sur Everything Is Ok où le spectre de Bruce Springsteen passerait imprimer quelques vocalismes. Citons également Going Nowhere, qui fleure bon les années Elton John. Le titre éponyme de l'album, Night Light, plus calme, s'appuie sur des boucles entêtantes et répétitives, avec cette tendance actuelle d'un break pour y intégrer des bruits extérieurs, avant de finir sur une belle envolée qui nous rappelle que c'est bien White Lies aux commandes.

In The Middle clôt l'album, en terrain connu, dans la tradition des débuts du groupe, sur un très bon morceau où la voix se superpose parfaitement aux claviers, aux changements de rythme, aux guitares lointaines et vaporeuses (le shoegaze n'est pas loin) durant six minutes et nous laisse sur notre faim dans un état second. Pas totalement convaincu mais enthousiaste quand même.

Finalement, cet album très cohérent dans son approche, à la production très (presque trop) bien léchée, dans une recherche de perfection de studio, doit s'écouter à plusieurs reprises pour y trouver ce qu'il à partager. La concurrence est rude actuellement avec des groupes comme Future Islands où je retrouve une certaine filiation, mais White Lies évoluent avec le temps et c'est tant mieux, même si les amoureux des débuts seront probablement déconcertés par ce Night Light.
tracklisting
    01. Nothing On Me
  • 02. All the Best
  • 03. Keep Up
  • 04. Juice
  • 05. Everything Is Ok
  • 06. Going Nowhere
  • 07. Night Light
  • 08. I Just Wanna Win One Time
  • 09. In the Middle
titres conseillés
    Night Light - In The Middle
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