Younghusband

Après un premier album sorti sur le label Sonic Cathedral, Younghusband est de retour pour un second chapitre musical intitulé Dissolver. Les anglais pratiquaient la pop psychédélique sur Dromes, sans se perdre dans les boucles répétitives que le psychédélisme sous-entend souvent. En clair les londoniens ne font pas de la pop à proprement parler, même si leurs mélodies peuvent souvent s'avérer lentes.

On peut d'emblée annoncer qu'il n'y a pas de véritable révolution musicale entre Dromes et Dissolver. Ceux qui ont adhéré au premier chapitre devraient trouver leur compte sur ce nouveau disque. Si l'excellent Waverly street débute l'album avec ses guitares électriques aiguisées, le rythme baisse très rapidement de cadence dès la seconde plage Heavy Expectations. Dans la même continuité She Lies Awake et ses nappes synthétiques froides séduit son monde. Le tempo du disque ne redémarre d'ailleurs vraiment qu'à mi-parcours avec Blonde Blending après un Broken Girls sacrément dépouillé.

La seconde moitié du disque s'avère relativement proche de la première. Les chansons évoluent entre rythmes asthéniques (Orange Flare), et guitares minimalistes souvent couvertes d'une batterie downtempo Better Times. En définitive, Younghusband connait un peu le même syndrome que Toy sur leur second album Join The Dots. Ils n'accélèrent que trop rarement la cadence musicale. On pense aussi parfois aux américains de Galaxie 500 (Misguided Light) dans un esprit moins pop mais toujours plaisant.

Ainsi, si Dissolver souffre cruellement d'originalité, il ne manque toutefois nullement d'intérêt. Le timbre un peu tristounet de Euan Hinshelwoodfait mouche quasiment à chaque chanson et permet au disque de ne pas sombrer dans l'ennui, malgré un certain manque de rythme. On aurait préféré que l'album continue dans la lignée de sa plage d'ouverture, mais on se contentera de ces dix morceaux jusqu'au prochain album en espérant qu'il soit un peu plus osé musicalement.