RM Hubbert

Alors que son précédent triptyque s'est terminé en 2013 avec la parution du troisième opus Breaks & Bones, RM Hubbert s'éloigne ici des thèmes sombres qui parcouraient sa « Ampersand trilogy » pour en revenir à une folk plus positive et lumineuse.

L'auteur-compositeur écossais s'entoure cette fois-ci de présences féminines qui parcourent Telling The Trees tout du long. Plus expérimental que ses précédents, ce quatrième album peut autant nous offrir des plages instrumentales apaisantes (In Accordia, KAS), d'autres se permettant des notes de synthé discrètes qui viennent hausser le ton (Sweet Dreams, Probably Will/Probably Do), sans oublier une introduction venant nous conter une histoire d'amour kafkaïenne par l'auteure Anneliese Mackintosh (The Dinosaur Where We Fell In Love).

La moitié plus classique et fidèle à RM Hubbert n'est pour autant pas à négliger tant les compositions sont inspirées et portées par des voix fortes et distinctives, à l'image d'Anneke Kampman aux accents Björkien sur Self Portrait In A Convex Mirror ou encore de la moitié féminine des Fiery Furnaces, Eleanor Friedberger, qui, de son grain de voix si particulier, illumine la chanson de fin Chelsea Midnight. Morceau le plus dense de Telling The Trees, I Can Hold You Back délivre quant à lui une folk qui progresse crescendo avec les voix qui se confondent et la batterie qui, sur son dernier quart, s'intensifie férocement.

Étonnant et généreux, moins personnel et fermé que les précédents travaux de RM Hubbert , Telling The Trees est une bouffée d'air frais dans la discographie du musicien glaswegien, et même dans la folk britannique de manière générale.