Chronique Album
Date de sortie : 20.06.2005
Label : B-Unique
Rédigé par
David, le 19 juillet 2005
Après un premier effort (Over the Counter Culture sorti il y a à peine un an) relativement décevant malgré quelques singles de très bonnes factures (Maybe Someday et Week In Week Out en tête!), The Ordinary Boys reviennent à l’assaut cette année avec ce Brassbound et l’arrivée d’un nouveau batteur en la personne de Simon Goldring.
L’album commence plutôt bien avec l’un des tous meilleurs titres d’entrée de jeu (Brassbound) qui démarre sournoisement au détour du dernier accord de Big Ben joué en intro au piano: typiquement britannique dans le son, cette chanson a le mérite de résumé (trop?) parfaitement l’ensemble des styles abordés dans ce deuxième album.
En effet, les Ordinary Boys nous délivre un pop-rock assez sec (fortement influencé par The Clash) mais pimenté par divers agréments (plutôt tendance Smith / Morrissey) comme les claviers et chœurs très réussis qu’on trouve à la fin de ce morceau.
Disons le tout de suite, ce deuxième album sonne très uniforme et même si les singles Boys Will Be Boys ou Life Will Be The Death Of Me (aidés en cela par des ajouts de dub/ska plutôt bien sentis) surnagent d’une tête à la première écoute, il est particulièrement difficile de ressortir certains morceaux ou d’en délaisser d’autres.
L’homogénéité de l’ensemble s’avère ainsi très appréciable et place d’emblée ce Brassbound une coudée au-dessus de son dispersé prédécesseur; de plus, quelques chansons plutôt «pop» rappelant parfois The Thrills (Skull & Bones ou Rudy’s In Love) ou The Coral (Don’t Live Too Fast) sont très réussies et amènent un peu plus d’émotion à la musique des Ordinary Boys jusqu’au final parfaitement mélancolique qu’est Red Letter Day.
Et pourtant, malgré ses indéniables qualité, on se surprend à oublier très vite ce Brassbound et, plus grave, à en avoir fait le tour au bout de quelques écoutes attentives. Difficile d’expliquer pourquoi, mais il manque encore à The Ordinary Boys le petit plus qui permet à certains groupes de se différencier des autres, et ce malgré les progrès indéniables effectués depuis l’année dernière…
Souhaitons pour eux que cette lente progression s’avère au final un atout majeur tant le risque actuel est à la sur-médiatisation de groupes peu talentueux mais il faudra encore quelques efforts à The Ordinary Boys pour passionner les foules même si certains amateurs trouveront forcément leur compte dans ce deuxième album un petit peu fade mais terriblement sincère…