Chronique Album
Date de sortie : 12.01.2018
Label : To Kill A King
Rédigé par
Pierre-Arnaud Jonard, le 19 janvier 2018
The Spiritual Dark Age est le troisième album du groupe originaire de Leeds. Il reprend les choses là où leur précédent disque éponyme les avait laissés il y a trois ans avec cette influence de Mumford And Sons toujours bien présente.
The Spiritual Dark Age n'est pas un mauvais disque mais il n'accroche pas vraiment l'auditeur car, et c'était déjà le défaut du groupe dans ces précédents efforts discographiques, il s'aventure dans beaucoup trop de directions musicales différentes. Il manque à ce groupe une certaine cohérence et cela s'entend.
Le début n'incite pas trop à l'optimisme avec des titres un peu vains : Spiritual Dark Age, Compassion Is A German Word et Cherry Blossom Falls sonnent comme de l'indie déjà maintes fois entendu, et surtout ces titres font beaucoup trop penser à Arcade Fire, en moins inspiré.
C'est lorsque le groupe développe son style folk qu'il convainc davantage. The Good Old Days est un très bon morceau, et plus encore The One With The Jackals qui le suit. C'est d'ailleurs la première chanson qui crée chez l'auditeur une certaine émotion. On ne comprend pas trop où veut en venir le groupe en délivrant des titres plutôt folk sur lesquels il s'en tire très bien avec à d'autres moments des morceaux à l'atmosphère post-punk : The Unspeakable Crimes Of Peter Popoff ou I Used To Work Here, Perhaps You Did Too?.
Il y a même sur ce disque un morceau orienté gros rock US : My God And Your God, dont on se demande ce qu'il vient faire là, suivi d'un titre absolument sans intérêt, Bar Fights. On découvre ensuite une ballade un peu étrange, And Yet..., qui conclue l'album et l'on se dit que ce disque de To Kill A king est somme toute une Samaritaine rock : on y trouve un peu de tout.
Le problème est qu'à courir plusieurs lièvres à la fois, on se perd en route. L'éclectisme n'est pas un défaut en musique mais si l'œuvre offre des compositions plus travaillées que ce que nous offre ici To Kill A king. The Spiritual Dark Age n'est pas un disque où tout est à jeter, loin de là, mais il manque sérieusement de consistance et la voix de Ralph Pelleymounter démontre trop peu de personnalité.