Pelts

L'Ecosse et particulièrement la ville de Glasgow sont un terreau très fertile pour le rock britannique. De ceux devenus des incontournables tels Primal Scream ou Franz Ferdinand, en passant par les grands en devenir comme Twin Atlantic, la capitale écossaise ne cesse de nous proposer de nouveaux groupes.
Nous voici donc en compagnie de Pelts, sextuor (un format qui ne court pas les rues de nos jours) bâti autour du duo Graham MacCarey et Natasha Radmehr, qui opte pour un chant en commun et dote ainsi leur premier album A Little Less Lost d'une incroyable élégance liée à la parfaite harmonie entre les deux voix.

Les duos féminins masculins ne sont plus réellement à la mode, et il a toujours été difficile de relever le niveau des mythiques The Kills. Ici, Pelts nous proposent un répertoire imprégné de blues et de rock aux tonalités sombre et assez mélancoliques comme les titres London Runner et Throwing Sticks.
Une douce folk permet d'équilibrer le tout et c'est sur des morceaux comme Haunted ou Beaks que l'alliance des voix est la plus efficace.


Nous avons affaire à des musiciens à la trentaine passée d'où une certaine maturité pour un premier album doté de textes et d'harmonie de qualité. Le single Throwing Sticks dévoilé fin août en est un bon exemple : composition très personnelle de Graham, elle relate l'inconsistance subie lorsque l'on souffre de troubles mentaux, et ses variations entre voix douces et batterie et riffs tortueux sont vraiment efficaces.

Guitares tantôt garage tantôt bluesy, rythmique passant d'une folk presque country à un tempo beaucoup plus rageur, les influences sont riches et mises à l'unisson du chant qui est l'atout majeur de ce disque.
Pelts et Little Less Lost nous offrent une agréable surprise en cette rentrée toujours marquée par les incertitudes liées au COVID-19. Il est donc plus que bénéfique de nous tourner vers de nouveaux talents qui nous font croire en de jours meilleurs.