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Dead Nature

Watch Me Break Apart

Dead Nature - Watch Me Break Apart
Chronique Album
Date de sortie : 23.07.2021
Label : Dead Nature Records
35
Rédigé par Laetitia Mavrel, le 22 juillet 2021
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Il y a de cela encore peu, en 2016, à une époque où porter un masque signifiait faire la fête à un festival (tous ces Darth Vader et Iron Man en goguettes, que sont-ils devenus ?), apparaissaient sur la scène mancunienne Spring King avec une power pop ultra festive, pétaradante et surtout dépourvue de tout artifice. Aux manettes et aux fûts (n’oubliez pas, le chanteur-batteur est signe de qualité) Tarek Musa, musicien accompli qui brille surtout en tant que producteur, et ce depuis ses débuts.

Le premier opus, Tell Me If You Like To, gorgé d’énergie juvénile et d’une bonne grosse dose d’humour (la vidéo du single Detroit reste un petit chef d’œuvre parodique) nous avait plus que convaincus. Le second, A Better Life, paru en 2018, prenait alors de la distance avec son prédécesseur. Le ton ralentissait et des titres plus sérieux dans leurs textes et plus complexes dans leurs compositions marquaient le pas. Peut-être est-ce le tournant qui a scellé le destin trop éphémère du quatuor de Manchester ?
Depuis lors, Tarek Musa s’est consacré à son travail de producteur et a collaboré avec des artistes tels Circa Waves, The Big Moon ou Calva Louise. Puis, c’est fin 2019 qu’il nous a proposé un premier EP Taking My Shadow sous le nom de Dead Nature, où nous découvrions un panel plus large de sonorités avec une petite tendance majoritairement synth pop.


Qu’en est-il aujourd’hui de ce premier album qu’est Watch Me Break Apart ? Indéniablement, le rock est de retour. Et pour notre plus grand plaisir Tarek renoue avec des titres en majorité lo-fi, courts, qui tapent dans le mille. Les trois premiers morceaux Watch Me Break Apart, 50 Foot Wall et le très bon Hurricane rassemblent tout ce que l’on a aimé chez Spring King et rappellent la poigne de Tarek à la batterie. Nous retrouvons ici toute l’énergie et la simplicité d’un rock de garage qui n’a pour but que de nous faire sauter / pogoter / crowd-surfer (biffez les mentions inutiles).

Mais ici, Dead Nature ne se contente pas de reprendre la formule à succès de son ancêtre. A mi-parcours, le tracklisting glisse vers des compositions où les samples et autres lignes de synthés enrichissent l’atmosphère générale. Falling Down, Red Clouds et le très dansant Rivers nous scindent peut-être de façon un peu brutale en deux le disque. Nous nous retrouvons d’un seul coup avec des morceaux beaucoup plus pop, qui perdent au passage quelques points de charisme. Les chœurs féminins sont assurés tout du long de l’album par Guro Gickling de All We Are et Jess Allanic de Calva Louise, apportant ainsi quelques nuances au disque.
Enfin, l’album se clôture sur deux titres qui reviennent aux sources avec Nothing Is Gonna Change et le très puissant Ladlands. « This is my history » clame Tarek Musa et c’est en mode gros riff de guitare et frappe surpuissante que l’on aime à retrouver ce dernier.


Watch Me Break Apart est un retour aux affaires réussi pour Dead Nature qui, à la différence de son nom de scène, semble loin de ce que peux dégager une nature morte. A l’image des concerts survitaminés de Spring King, Dead Nature semble prêt à en rajouter une couche dans ce domaine.
tracklisting
    01. Watch Me Break Apart
  • 02. Hurricane
  • 03. 50 Foot Wall
  • 04. Borrowed Heart
  • 05. Falling Down
  • 06. Red Clouds
  • 07. Rivers
  • 08. Nothing Is Gonna Change
  • 09. Ladlands
titres conseillés
    Hurricane, Watch Me Break Apart, Ladlands, Nothing Is Gonna Change
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