PEAKES

Originaire de Leeds et auteur en 2020 d’un premier EP prometteur, le trio PEAKES nous revient cette année avec un premier album electro-pop, Peripheral Figures.

Il débute par une introduction instrumentale planante, Internal Forecast I, s’achevant tout en douceur par des battements de cœur. Le premier titre chanté, An Invinite Divide, déboule alors brusquement, tout en contraste avec le court titre précédent. Une boucle de synthé rapide fait son apparition, puis la belle voix cristalline de la chanteuse Molly Puckering s’ensuit, avec une instrumentation qui fait rapidement penser à du LCD Soundsystem. C’est rythmé, c’est dansant, et cela nous emporte çà et là dans des moments planants, laissant rêveurs. La troisième partie du morceau, pleine de détails enrobant agréablement le tout, rappelle Kate Bush. Cette dernière est très clairement une influence du groupe, ayant sorti en 2018 une reprise de Running Up That Hill avec Mahogany.

Control continue dans la même veine, mais en plus lente et moins efficace. Lately, bien que davantage planante, ne se démarque pas beaucoup plus, les chansons se ressemblant. Au milieu de toutes ces couches de synthétiseurs cependant, une guitare se fait entendre quelques instants à deux reprises, ce qui colore le titre et serait peut-être bienvenu sur d’autres chansons.
Internal Forecast II, second instrumental de l’album, marque le début de la deuxième partie du disque, qui présente de bonnes idées. Clouds, bien qu’assez minimaliste, change en effet quelque peu des autres chansons et apporte de la profondeur à l’album, avec ses deux nappes de synthétiseur et sa guitare shoegaze se confondant au fur-et-à-mesure que le titre avance. Nameless Machines et Fascination nous ramènent sur le côté dansant et frais du début d’album, avec un côté robotique faisant écho au titre du premier morceau cité. L’album se clôt sur la pop Circular State, la chanteuse montrant qu’elle peut monter haut dans les aigus.

Tantôt rythmé tantôt planant, cet album à l’ambiance nostalgique, à la croisée d’influences diverses telles que Depeche Mode, New Order et des allemands de Grauzone, sans être incroyablement original, est une écoute agréable. Et l’on s’imagine aisément l’apprécier en voiture lors d’un road trip.