Zuzu

Avec deux EPs et une poignée de singles à son actif, ainsi qu'une tournée récente aux côtés de The Courteneers, la liverpuldienne Zuzu s'est déjà faite un sacré nom sur la scène musicale Outre-Manche. Elle sort en cette fin d'année son premier album, Queensway Tunnel, accompagnée de collaborateurs tels que Kieran Shudall, membre de Circa Waves, ou encore Simon Tong, guitariste de The Verve et sur les différents projets de Damon Albarn.


Dès Timing, on rentre directement dans l'univers musical de l'artiste, fait de pop explosive et impulsive, portée par ce fort accent irrésistible venu tout droit du Merseyside. On peut y entendre de-ci de-là un mix entre CHVRCHES et Alexandra Savior, que ce soit dans les intonations de voix comme la mélancolie ressentie (The Van Is Evil), avec une approche plus rock, aux guitares rebondissantes et à la pop éveillée, tantôt grandiose (Lie To Myself, Queensway Tunnel et son final intense), tantôt intimiste (Toaster, Endlessly Yours).

Les quatre singles dévoilés ces derniers mois étant placés en début d'album, on pouvait redouter que la seconde moitié soit moins réussie, or il n'en est rien. Entre un Bevy Head au refrain furieusement entêtant et un Never Again à l'ambiance sombre, en passant par le rock abrasif de Where'd You Go?, Queensway Tunnel enchaîne sans mal les morceaux inspirés et ambitieux.


À une époque où une artiste comme Adele doit obliger Spotify à désactiver la lecture aléatoire des albums par défaut, Queensway Tunnel peut dès lors s'écouter comme il a été prévu d'être écouté. Musicalement varié et terriblement cohérent de bout en bout, chaque chanson ayant sa place bien précise au sein de l'album, Queensway Tunnel est clairement le petit bijou pop rafraichissant de cette fin d'année.