L'essentiel n'est pas toujours de participer et ce ne sont pas que les attentions qui comptent. Avec House Without A View, Lande Hekt sort déjà son deuxième album solo, pavé de bonnes intentions et d'histoires très personnelles sur son coming out, mais tout cela ne suffit pas à en faire un bon album pour autant.
Le titre du disque et les textes des chansons laissent entrevoir un début de vie difficile et des événements douloureux mais le songwriting reste très plat, l'auteure est peut être encore trop cramée pour transformer son expérience en énergie créative. Les chansons au premier degré sont très adolescentes mais sans en avoir la spontanéité ou la naïveté touchante. L'écriture cathartique ne garantit pas que les émotions seront enregistrées ou partagées.
Pour un deuxième album le son et la production restent aussi faiblards. Rien ne sort du mixage, ni les guitares acoustiques ou électriques, ni la voix qui pourtant suit sa propre mélodie. Enchaînant deux albums en dix-huit mois, Lande Hekt a peut-être manqué de temps ou d'envie pour expérimenter davantage et se forger une signature sonore. Le côté bricolé est probablement hérité se son aventure punk dans Muncie Girls, mais ce que j'entends encore de punk dans cette pop electro acoustique comme le refrain de Gay Space Cadets me fait plus penser au punk commercial de Blink 182 qu'au punk enragé des Dead Kennedys.
Tout est au premier degré sur cet album, et le titre est malheureusement révélateur : House Without A View, circulez, il n'y a rien à voir !