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Tender buttons est un disque cassé d'un groupe qui a perdu la moitié de ses membres et toutes ses illusions. Un grésillement permanent hante les morceaux, un suicidé aurait laissé son téléphone sur la table de mixage avant d'aller se noyer. Le brouillage lo-fi qui en résulte est son testament depuis l'au-delà.

Les paroles écrites de manière automatique, ont la cohérence d'un robot qui voudrait "d'émuler" l'humanité au travers la voix fragile et désincarnée de Trish Keenan. A côté de ce disque dépouillé, leurs précédents albums passeraient pour symphoniques. Celui-ci est quand même attendrissant et bouleversant.

Cette electronica glauque et pessimiste renvoie à l'existentialisme français ou plus rock, à des Raveonnettes passés au ralenti et dont la vie aurait été aspirée par un vampire.

Mais ai-je vraiment envie de me péter la gueule aujourd'hui ?