SOLAR EYES

Dès les premières notes de ce premier album éponyme de Solar Eyes nous comprenons que nous sommes en présence d'un groupe qui pourrait bien devenir énorme !

Des titres comme Bulldozer ou Top Of The World sont des tubes qui font mouche dès la première écoute. Ce dernier sonne comme un hymne que l'on connaît déjà, une mélodie rassurante qui nous accompagne depuis toujours, avec un son distordu et un peu crade comme celui d'une cassette usée ou d'un vieux transistor fatigué. Le duo de Birmingham reprend le rock là où Kasabian se sont perdus, et le mélange d'électro et de guitares là où Death Un Vegas s'est éteint.


Leurs chansons simples et puissantes pourraient bien devenir des classiques, même si les saisons de la hype au Royaume-Uni peuvent être bien éphémères. Les émissions de football ne s'y sont pas trompées, et ce ne sont donc pas que les auditeurs des DJ branchés qui peuvent entendre Solar Eyes, mais également les millions de fans de la Premier League qui regardent les résultats sportifs du week-end.

Le duo a la puissance nonchalante des Rolling Stones, le sens du son de Primal Scream, une passion pour Ennio Morricone et des influences qui s'étendent des deux côtés de l'Atlantique. Les deux musiciens ont aussi une furieuse envie d'évasion : Alcatraz reprend des paroles du film avec Clint Eastwood, et Let's Run Away a été écrit au Texas lors de leur concert au SXSW.
Avec des influences bien ancrées, la musique de Solar Eyes est plus efficace qu'originale. Ce premier album a déjà un style marqué et des compositions particulièrement redoutables. Le plus étonnant pour un groupe au son si dense est est qu'il ne s'agisse que d'un duo : Glenn Smyth écrit la plupart des compositions, chante et joue des guitares alors que Sebastian Maynard Francis s'occupe de la batterie et des percussions.

Après trois EPs sortis en numérique uniquement, sur le label Fierce Panda (qui a découvert Coldplay, Keane, Supergrass...), il était temps de passer à l'album. Souhaitons leur de trouver un large public.