The Dream Machine

Acte 2 pour le jeune groupe de Liverpool, The Dream Machine. Small Time Monsters, leur nouvel album, arrive un an à peine après Thank God It's The Dream Machine qui affichait de belles promesses et un hymne, Children My England, mais nous laissait sur notre faim par manque d'audace.

Produit par James Skelly, tête pensante de The Coral dont The Dream Machine semblent partager l'imaginaire, Small Time Monsters marque un grand pas en avant pour le groupe. Finies les chansons un peu maigrelettes, The Dream Machine capitalisent sur leurs forces : des refrains en forme de cavalcades euphoriques, des riffs inspirés par le psychédélisme 1960ies, des guitares surf et western et des mélodies qui restent en tête. S'ajoutent ici des touches de discrets synthétiseurs, une production ample et efficace ainsi que de plus habiles constructions de morceaux qui ont moins tendance à regarder dans le rétro.

Plusieurs chansons se détachent et sont de vraies réussites : Holding On est un hymne pop moderne irrésistible, sans doute le meilleur de l'album, tandis que Cindy's Eyes, My Father's Son, Posters Of You et Wind-Up Bird suivent de très près. Zak McDonnell, leader de The Dream Machine, y fait étalage de son don pour la narration et pour les mélodies ensoleillées. Ailleurs, Wolfman ne manque pas de poils et de mordant pour faire frémir, tout comme l'électrique Frankenstein. Sur les morceaux plus lents comme Tonight, I've Got Heaven In My Arms et surtout Bring Back The Wonder The Dream Machine semblent aussi avoir trouvé la bonne formule.

Avec cette nouvelle direction, entre rockabilly freak et pop adolescente, les Dream Machine font mouche. Le groupe s'affirme comme une force avec laquelle compter, se payant le luxe d'évoquer dans The Coral, Miles Kane ou Blossoms sans rester dans leur ombre. Surtout, la vision artistique et la science des arrangements des liverpuldiens se sont sérieusement consolidées, ce qui laisse augurer du meilleur pour l'avenir. Ces Small Time Monsters méritent donc définitivement qu'on leur prête une oreille attentive.