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Gledhill

Constellations

Gledhill - Constellations
Chronique Album
Date de sortie : 08.05.2006
Label : MX3 Records
2
Rédigé par Jimprofit, le 7 juin 2006
Au sein de la nébuleuse de la poprock britannique, une nouvelle constellation, officiant depuis plusieurs années sous le nom de Gledhill, tente, après une poignée de singles de bonne facture, de briller à son tour au firmament des stars. Ainsi, dès l’ouverture du premier opus du quintette originaire de Sheffield, Constellations, les guitares très glam et clinquantes de Remain, issues tout droit des années 80 et plus précisément du répertoire très daté de U2, font une irruption remarquée et le ton est donné.

Las, on sait très vite à quoi s’en tenir avec cette formation classique et policée, qui développe une musique dénuée de toute fantaisie, comme en atteste le mollasson Resurrect Me, et qui manque cruellement d’authenticité, à l’instar de Constellations. Il en résulte un son presque clinique, exempt de tous sentiments, une musique politiquement correcte qui pèche par un manque criant de fraîcheur. En effet, tout est convenu et l’on sombre même rapidement dans la monotonie, distinguant parfois difficilement les chansons les unes des autres. Et la production est à l’image de la musique, plate et artificielle.

Constellations n’est pas le fruit de la création originale d’un nouveau groupe de la scène anglaise, d’un nouveau talent qui proposerait une interprétation personnelle, mais bien une sorte de compilation de vieux tubes de groupes phares passés, revisités par un tribute band. Pour preuve, Roots et Electricity, très Echo And The Bunnymen, mais avec vingt ans de retard, où on identifie même clairement les accents poignants du sieur Ian McCulloch.

En conclusion, il est impératif pour Gledhill de se démarquer de ses références au plus vite et de proposer un son plus personnel. Si l’on ne relève aucune faute de goût ni d’interprétation dans la musique en guimauve qu’offre la formation, les accords sont déroulés mécaniquement, laborieusement, comme s’il s’agissait d’un boulot. Le meilleur exemple en est le titre progressif Good Times Ahead, dont la construction reprend tous les clichés de la chanson rock anglaise (depuis l’intro jusqu’à au pont qui précède le refrain). Et le groupe est à l’image de la fin de l’album, où les trois morceaux insipides, The Lovers et Tide Breaking et Where Were You ?, sont sauvés in extremis pas l’ultime chanson du onze titres, une tentative de rock enlevé qui se solde, encore une fois, par un demi-échec.
tracklisting
    01. Constellations
  • 02. Remain
  • 03. Resurrect Me
  • 04. Roots
  • 05. Electricity
  • 06. Good Times Ahead
  • 07. If This Is The End
  • 08. The Lovers
  • 09. Tide Breaking
  • 10. Where Were You ?
  • 11. There's Always Tomorrow
titres conseillés
    Roots - Remain - Electricity
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