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Sex Pistols - Spunk
Chronique Album
Date de sortie : 10.07.2006
Label : Castle
45
Rédigé par Johan, le 8 septembre 2006
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En janvier 1977, c'est-à-dire quelques mois avant la parution du seul et mythique album des Sex Pistols, est sorti Spunk, bootleg comprenant les premières démos du groupe. Après avoir été réédité en 1996 comme disque supplémentaire agrémentant Never Mind The Bollocks, le revoici cette année en tant qu'oeuvre à part entière, enrichi de trois bonus dont la reprise du No Fun des Stooges.

Le premier réflexe qui nous vient à l'écoute de l'album est de jouer au jeu des sept erreurs tant les démos ressemblent aux versions définitives de Never Mind The Bollocks. Puis, progressivement au fil des écoutes, on décèle quelques distinctions propres à chaque chanson. Une guitare dissimulée ici, des choeurs lointains là, on en vient à remarquer les plus infimes nuances qui diffèrent des versions mille fois entendues de Pretty Vacant et compagnie. Le chant s'avère sensiblement plus juste (Feelings (No Feelings), Satellite), la voix de Johnny Rotten se fait moins nasillarde que sur l'album officiel. Les guitares se laissent aisément approcher mais difficilement apprivoiser, comme si ces chansons que l'on a tant de fois braillées reprenaient soudainement vie à travers ce disque. Les morceaux deviennent à la fois plus bruts et plus harmonieux. Submission prend des airs graves, intenses, presque angoissants, à la limite de la cold wave de Joy Division. No Future (God Save The Queen) donne l'impression de ne jamais se terminer, les choeurs désespérés qui concluent le titre nous ramènent dans les errements provocateurs de l'époque. Durant le sublime solo de guitare en milieu de Nookie (Anarchy In The U.K.), Rotten laisse toute la rage punk exploser, de même que sur leur version personnelle de No Fun, dont l'originale fait pâle figure à côté de l'énergie qu'a su lui instaurer les Sex Pistols.

À l'écoute de la galette, on a le sentiment de ne pas avoir affaire à des démos mais bel et bien à des morceaux accomplis, et malgré la production parfaite de Chris Thomas sur Never Mind The Bollocks, c'est bien ce dernier opus qui perd de la hauteur car, tandis que les chansons de Spunk renaissent, celles qui le composent et nous ont vu grandir vieillissent mal : le chant de Rotten sur EMI a perdu de son magnétisme, le son de Liar n'est pas aussi remarquable dès les premières notes, le solo de guitare en milieu de Anarchy In The U.K. n'a pas ce son addictif qui donne toute sa saveur à la version bonus de Spunk. On est dès lors ravi d'avoir trouvé un digne successeur à Never Mind The Bollocks pour les trente prochaines années car il commençait sérieusement à s'user sur la platine.
tracklisting
    01. Seventeen
  • 02. Satellite
  • 03. Feelings (No Feelings)
  • 04. Just Me (I Wanna Be Me)
  • 05. Submission
  • 06. Nookie (Anarchy In The U.K.)
  • 07. No Future (God Save The Queen)
  • 08. Problems
  • 09. Lots Of Fun (Pretty Vacant)
  • 10. Liar
  • 11. Who Was It (EMI)
  • 12. New York (Looking For A Kiss)
  • Bonus Tracks
  • 13. Anarchy In The U.K. (Denmark Street Demo July 76)
  • 14. Pretty Vacant (Denmark Street Demo July 76)
  • 15. No Fun (Unedited version october 76)
titres conseillés
    Nookie, Submission, No Future, No Fun
notes des lecteurs
notes des rédacteurs