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Festival Beauregard

Hérouville Saint-Clair, du 7 au 9 juillet 2017

Live-report rédigé par Pierre-Arnaud Jonard le 15 juillet 2017

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vendredi 7
Pour cette édition 2017 du festival, j'arrive à Hérouville-Saint-Clair juste à temps pour le concert de Benjamin Biolay.

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J'avoue n'être pas un grand fan du chanteur mais en assistant à son set, je révise totalement mes positions. Le concert est principalement axé sur des titres de son récent dernier album Volver : Ecoute, Ecoute!, Palermo Hollywood, Roma... sans oublier bien sûr les titres marquants de son back-catalogue comme La Superbe. Miss Miss de l'album précédent possède un mélange de charme latino et de ce qu'il y a de meilleur dans la chanson française. Le chanteur se met définitivement le public dans la poche avec une reprise de Mon Amour Ma Chérie de Amadou & Mariam. Le son est bien rock tout comme l'attitude scénique de Biolay, tous tatouages dehors. Lorsque le chanteur termine son set par A l'origine, je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'aurait pu être la carrière de Daniel Darc si elle n'avait pas été minée par les problèmes de drogues et d'auto-destruction. Il avait comme Benjamin Biolay, le talent, l'attitude, la qualité musicale mais n'aura jamais connu le succès populaire.

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Le concert de Metronomy qui suit est totalement jouissif. Fun, drôle et inspiré. Le groupe joue bien sûr I'm Aquarius, Love Letters et The Look qui sont déjà devenus quelques années après leur sortie des classiques. Le dernier nommé est un morceau absolument superbe, une démonstration synth pop et déclenche l’enthousiasme du public. Quant à The Bay, c' est toujours cette même tuerie pour dancefloor. Si Summer 08 n'a pas reçu un accueil critique très bon l'an dernier, les titres qu'en joue le groupe sur scène sont très bien retranscrits, notamment Miami Logic et Old Skool. Le concert des anglais est un grand moment de plaisir et leur musique une invitation au bien-être. Le groupe semble prendre un plaisir évident à jouer et cette bonne humeur est communicative.

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Le set de Midnight Oil ressemble à celui d'un groupe de dinosaures. On ne peut pas dire que ce soit foncièrement mauvais mais cela sent le réchauffé. The Dead Heart et Beds Are Burning déclenchent l'enthousiasme de la foule mais pas le nôtre.

Je n'ai plus assité à un concert de Placebo depuis celui qu'ils avaient donné aux Arènes de Nîmes en 2004. Un show qui m'avait déçu et durant lequel j'avais senti un groupe en manque d'imagination, se contentant de reproduire une formule qui avait été gagnante. Leur set, ce soir, me fait exactement le même effet. Je me souviens pourtant de leurs concerts de 1996 en première partie de David Bowie puis d'Iggy Pop, d'un groupe qui dégageait un charisme, une grâce qui semble depuis longtemps envolés.
Les titres des derniers albums ressemblent à du Placebo classique mais sans la beauté que contenaient leurs morceaux d'antan. Le groupe ne retrouve son éclat que lorsqu'il joue ces titres : Pure Morning qui ouvre le concert, Special Needs, Without You I'm Nothing ou Special K n'ont pas pris une ride et l'on est triste en repensant à la classe qu'avait ce groupe durant des années.
Le rappel produit exactement le même effet avec la reprise de Running Up That Hill peut être encore plus belle que ne l'était l'originale de Kate Bush. Là, durant ces quatre minutes, on retrouve toute la magie qui existait chez ce groupe semblant aujourd'hui à bout de souffle.

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Je ne m'attarde guère sur l'électro de Møme, bien trop commerciale pour moi. Tout l'opposé de celle de Boys Noize qui conclue la soirée en beauté. Une techno inventive, pêchue et un DJ qui semble s'éclater un maximum sur scène. Une belle ambiance de fête règne alors sur la pelouse du château de Hérouville pour clore en beauté une agréable première journée.
artistes
    PLACEBO
    MØME
    MIDNIGHT OIL
    N3RDISTAN
    DAISY
    HER
    BENJAMIN BIOLAY
    METRONOMY
    WARHAUS
    BOYS NOIZE