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Siobhan Wilson

Paris, Scopitone - 23 mai 2011

Live-report par Emmanuel Stranadica

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C’est dans l’espace confiné du Scopitone que s’est produite Shioban Wilson le lundi 23 mai.

Initialement programmée en tête d’affiche, celle-ci se retrouve en définitive en première partie de Cleo T sans qu’une raison particulière ne nous soit mentionnée. Erreur de cadrage ou pas, l’écossaise monte sur scène un peu après 21 heures et s’élance dans le rouge tamisé de la salle aux réminiscences du One Eyed Jacks de Twin Peaks. Seule, elle démarre au clavier, la voix un peu hésitante mais déjà bien en place. Son timbre me rappelle un peu Shara Worden de My Brightest Diamond, certes dans un registre un peu moins fou et pénétrant, mais certaines intonations dénotent un joli coffre que la belle sait ouvrir et refermer au moment opportun.

Elle alterne à la guitare électrique, en format unplugged, ou au xylophone, les nouvelles chansons, dont un hommage à Sylvia Clark récemment décédée, ainsi que les reprises dont celle de Feist réalisée dans un esprit très blues.
S’exprimant dans un français parfait (elle réside à Paris), elle est rejointe à la moitié de son set par Valentin, contrebassiste de Cleo T. Principalement aidée par la mini-guitare de son acolyte, Shioban Wilson reprent dans une version très dépouillée au clavier un standard de Tino Rossi, J'attendrai.
Deux berceuses, une première particulièrement ténébreuse au clavier et à la contrebasse, et une autre, Lullaby Birdland, aux sonorités des années 20/30, clôtureront son concert.

Un seul titre en rappel, l’excellent My home Is My Heart, où la chanteuse accélére sa voix pour le plus grand bonheur des spectateurs de ce concert. Une prestation d’une quarantaine de minutes réussie par cette jeune femme qui fêtait aujourd’hui son anniversaire.