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Solid Gold Dragons
Chad Valley
Jonquil
Trophy Wife

Paris, Point Éphémère - 17 novembre 2012

Live-report par Edina Tymp

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C'est la saison des gants en laine, des nez irrités et des cadeaux par milliers... comme le Winter Camp. Première édition de ce festival tout beau, tout neuf et tout hivernal.

La Warm-up de ce dernier se déroulait le 17 novembre au Point éphémère, avec un débarquement massif du collectif Blessing Force d'Oxford, venu poser son sac à dos sur le canal pour une soirée bien emmenée. Le plateau de cette soirée de lancement est un vrai jeu de piste, lorsque le bassiste de Jonquil troque son instrument pour chanter avec Solid Gold Dragons, le clavier s'empare de la trompette alors que le chanteur ne reviendra que sous sa nouvelle formation éponyme Chad Valley. Quand des foufous anglais prennent leurs quartiers d'hiver et nous font tourner en bourrique, ce n'est pas très clair, mais cela reste très ludique à voir.

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Dans l'ordre chronologique, cela donne une entrée sur scène à 19h30 de Solid Gold Dragons, déjà très ambiancé. Le chanteur blond platine plutôt charismatique est l'exacte rencontre entre les voix des leaders respectifs de Wild Beast et Twin Shadow. Avec autant d'ondulations et de capacités de variations tonales, soutenu par une section cuivre constituée d'une trompette qui donne pourtant toute une couleur funk électronique à l'ensemble. Ce soir, c'est justement l'anniversaire du chanteur sur un air de Sly and Family Gold.

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Puis c'est au tour de Jonquil de venir égayer la salle avec avec un électro-rock décomplexé et décomplexant, joyeux et innocent à la fois. Chad Valley en chef de file du crew Oxfordien remonté à bloc nous propose une explosion de couleurs sur Mexico. Toujours dans la proposition, un détour africanisant dans It's My Part déborde de créativité, allant jusqu'à une relecture des plus cuivrées et rythmées d'un titre de The XX qui serait le sombre pendant du groupe.

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On continu le tour du Oxfordshire avec les Trophy Wife, on oublie les confettis pour une ambiance plus lyrique et légèrement sombre, les quatre comparses sont beaucoup dans la retenue comme sur Wolf avec des mélodies marquées par des coups et des à-coups sur fond d'orgue électronique où le temps suspend son vol. Au fûr et à mesure, le set décolle jusqu'au climax Heavy Touch et un final survolté I Don't Feel Shame. Le groupe récolte une ovation à la hauteur de la prestation ce soir.

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Pour la dernière prestation de la soirée, Chad Valley remonte sur scène malgré son mal de gorge avec l'unique contribution féminine de la soirée au chant pour la présentation de son premier album solo Young Hunger. Même si le rythme est plus langoureux, en témoigne Fall 4 U, notamment grâce à la chaude voix de la chanteuse qui contraste avec le parti pris « voix de châtré » de Chad Valley, on sent l'indéboulonnable positivisme du chanteur. L'introduction du deuxième titre a des faux airs de Sexual Healing, avec les coups de cymbales so eighteies.
Les morceaux s'enchaînent, alternant entre slow trip-hop et electro vitaminée, marque de fabrique de Chad Valley, sorte de Dan Deacon de l'autre côté de la Manche. Le duo nous propose un set en diptyque, l'envers du décor serait constitué de longues balades sur les lagons avec un Tequila Sunrise en perfusion. Le show est écourté par les difficultés vocales du chanteur, mais c'est sans compter sur la motivation des fans qui se déchaînent jusqu'au bout dans un lâché général de touillettes à cocktail fluorescents, sur un beat parfait empli de percussions électroniques.

C'est dansant et ça rappelle les vacances Culture Club revues et corrigées par les anglais.
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