The Wicked Whispers

Howlin Banana semble être devenu, ces derniers mois, la référence pour les groupes de garage rock et autres psychédélismes en tout genre. Ce soir, le label nous propose deux jeunes formations venues d’Italie pour les premiers et d’Albion pour les seconds, des groupes prometteurs venus pour la première fois faire leurs preuves dans la capitale.

C’est donc dans la cave voutée de la Mécanique Ondulatoire que nous pourrons juger ce soir du potentiel des uns et des autres. Aux alentours de 21h30, c’est le duo guitare/batterie Go!Zilla qui ouvre les hostilités. Comme toujours, le public d’habitués est aux premières loges et en ce vendredi, on pourra également compter sur quelques jeunes trublions pour mettre l’ambiance.
Si le set peine quelque peu à décoller durant les premiers morceaux, la seconde partie est quant à elle plus énergique, permettant de révéler tout le potentiel de ce duo. Le chanteur/guitariste intime les plus hardis à venir les rejoindre sur scène et le spectacle se termine donc dans un joyeux bordel et le groupe en sort visiblement ravi.



Si l’on devait dresser une caricature du groupe de rock psychédélique des 60's, The Wicked Whispers en seraient la digne représentation. Il paraît en effet difficile d’oublier les origines britonnes de nos cinq comparses ; pantalons de velours côtelés, rouflaquettes et brushings bombés : rien ne laisse présager que nous sommes en 2013. Esthétiquement et musicalement, The Wicked Whispers sont coincés dans les 60's, dans un univers où les harmonies vocales nous rappellent irrémédiablement The Zombies.
Claviers, guitares et percussions nonchalantes, rien ne manque ! Tout droit venus de Liverpool, ils viennent revisiter à leur sauce un style devenu presque anachronique. Après des débuts remarqués Outre-Manche, notamment grâce aux premières parties d'Echo & The Bunnymen, ils viennent présenter leurs compositions résolument rétro. Le chanteur, Michael Murphy, arborant une coupe de cheveux digne de Moon Martin à la grande époque, campe stoïquement sur le devant de la scène, dans son trench marine au col relevé, un brin arrogant, juste assez pour qu’il nous semble d’emblée sympathique. De sa voix nasillarde, il emporte les mélodies douces et lancinantes alors que le guitariste et bassiste sont chargés d’étoffer le chant.



Tout est conduit d’une main de maître et même si l’on sent entre les morceaux que ces cinq-là ne se sont pas encore totalement appropriés la scène, la timidité des débuts disparaît instantanément dès lors qu’ils commencent à jouer.

Encore une fois, Howlin Banana nous aura permis de découvrir deux groupes en devenir. Avec The Wicked Whispers, difficile de penser que les afficionados puissent passer à côté d’une formation aussi prometteuse ! Les paris sont ouverts.