Ce soir, les très chics murs de la Gaité Lyrique s'apprêtent à vibrer sous les coups de l'électro-pop des
Klaxons et de <>FENECH-SOLER. Une affiche 100% british qui signe le dernier concert des Klaxons à Paris, le groupe ayant décider de cesser par la suite ses activités.

La soirée commence avec FENECH-SOLER. Un nom plutôt énigmatique qui n'est rien d'autre que le nom de famille de l'un des membres du groupe. De ces anglais, on retient surtout leurs célèbres remix de Everything Everything et de Marina And The Diamonds. Leur dernier album en date,
Rituals, signait leur grand retour après une absence importante suite aux problèmes de santé de l'un d'entre eux. Sur le papier, FENECH-SOLER séduisent beaucoup, en revanche, ce n'est pas vraiment la même chose en ce qui concerne leur set de ce soir. Le concert ne prend pas et il est difficile de savoir pourquoi. Pourtant, le groupe donne tout ce qu'il a, mais rien à faire, la mayonnaise ne monte pas. Même leur single,
Last Forever, ne fait pas sensation. FENECH-SOLER ne partagent pas énormément avec leur public, et leur prestation n'a rien de bien original.

Après un petit intermède dans la très belle salle qui sert de bar, un léger mouvement de foule indique que le concert est sur le point de reprendre. Le dernier album des
Klaxons,
Love Frequency, n'avait pas laissé de marbre, surprenant certains par le virage très club emprunté par le groupe. Alors que la foule se presse dans la salle, une musique de fond commence à retentir. Ceux qui la reconnaissent n'en croient pas leurs oreilles. Les klaxons ont choisi pour faire leur entrée, rien de moins qu'une chanson de Phil Collins,
In The Air Tonight. Une curieuse entrée en matière qui fait sourire.
Tout de blanc vêtus, les Klaxons commencent ensuite leur set endiablé. C'est peu dire, tant le groupe dégage une énergie folle. James Righton est survolté, il ne cesse de sautiller derrière son synthé, et d'appeler le public à le suivre. En revanche, si l'ambiance sur scène est complètement électrique, ce n'est pas le cas dans le public. La salle est à peine remplie et les premiers rangs font tout ce qu'ils peuvent pour rendre au groupe toute l'énergie distribuée.

Malgré tout, la prestation sur-vitaminée des anglais est quasi un sans-faute. Jamie Reynolds et sa bande enchaine les tubes de tous leurs albums confondus. Le travail des Klaxons nous apparait alors dans tout son éclectisme. Le terme de Nu Rave, qui qualifie très souvent leur musique, prend alors tout son sens. On trouve autant de références rock, électro, R'n'B, funk et parfois même punk. Si cette ouverture musicale permet de satisfaire tous les goût et les couleurs, il faut admettre qu'elle peut également dérouter certains. On passe de l'électro dance (
Invisible Forces, Show Me A Miracle), au pop rock (
Golden Skans) à la limite du punk (
Gravity's Rainbow). On n'en perd presque notre latin. Tout cela fait que le concert est un peu inégal. Ceux appréciant les Klaxons dans leur entière personnalité seront satisfaits bien au-delà de leurs espérances. En revanche, ceux qui affectionnent leurs côtés pop ou club, émettront un petit bémol. Mais, finalement, peu importe ce qu'on en pense, il faut admettre que les Klaxons ne se sont pas moqués de nous et qu'ils ont confirmé leur statut de showmen.
Le groupe finit avec
It's Not Over Yet. Un choix de chanson qui en laisse rêver plus d'un. L'histoire des Klaxons n'est peut-être pas tout à fait terminée...