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The Maccabees
Kasabian

Londres, Brixton Academy - 5 décembre 2014

Live-report par Fab

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Si l'accueil réservé à leur dernier album en date, 48:13, tant critique que populaire, ne s'est pas révélé tout à fait conforme aux fortes attentes placées dans la formation de Leicester, Kasabian demeurent encore et toujours l'une des formations les plus populaires du Royaume-Uni à l'heure actuelle. En guise de conclusion à une imposante tournée outre-Manche, la formation menée avec brio par la paire constituée de Tom Meighan et Sergio Pizzorno s'offrait en ce début de mois de décembre une série de cinq dates de rang, toutes complètes depuis quelques semaines, à la prestigieuse Brixton Academy de Londres. Un événement pour le public local, qui plus est renforcé par la présence en guise de première partie de The Maccabees.

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En ce froid vendredi 5 décembre, il est ainsi 19h45 lorsque les lumières s'éteignent une première fois dans la salle du sud de Londres, un imposant drapeau suspendu ne laissant alors aucun doute quant à l'identité du groupe en passe de faire son apparition : The Maccabees. Près de trois ans après la sortie de Given To The Wild, et alors que l'annonce de la parution de leur quatrième album ne devrait désormais plus tarder, les cinq musiciens originaires de Brighton poursuivent ce soir le périple entamé deux semaines plus tôt avec la formation de Leicester, dévoilant par la même occasion un nouveau line-up incluant deux musiciens additionnels : une claviériste également préposée aux chœurs, ainsi qu'un percussionniste d’appoint dont l'apport sera principalement relevé sur les nouvelles chansons introduites ce soir.
Avec quarante-cinq minutes leur étant accordées, The Maccabees ont ainsi choisi de ne pas consacrer l'intégralité du set de ce soir à un simple parcours de leur discographie mais aussi et surtout de tester sur un public qui n'est pas le leur une sélection de chansons encore inédites. Sans ressentir la moindre pression, souriants et remerciant à maintes reprises la salle pour son attention - toute relative - les anglais livrent ce soir une prestation conforme à leur statut. Passée une entame de set appliquée, l'apparition de deux inédits constitue ce soir un premier test. Dans des styles différents, Kamakura et WW1 Portraits marquent les esprits dès la première écoute : si le premier se démarque par l'omniprésence de la voix féminine et une montée en puissance progressive, le second surprend dans un premier temps par un faux rythme rapidement brisé par un refrain des plus électriques et l'omniprésence de la batterie et des percussions. First Love puis un Precious Time fédérateur dont les textes se voient repris en chœur par un public décomplexé accentuent l'excellente l'impression laissée jusqu'à cet instant avant que deux nouvelles chansons supplémentaires ne soient annoncées. Immédiatement lancé par un mur de guitares, Marks To Prove It s'impose comme un single évident, tout comme le long Spit It Out marqué par un piano inspiré et le questionnement « what are we doing now? » martelé avec rage par Orlando Weeks. Achevé sur les très populaires No Kind Words et Pelican, le set proposé ce soir par les Maccabees aura frisé le sans-faute. Et si 2015 était leur année ?

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A peine les musiciens ont-ils quitté la scène qu'un compte-à-rebours relayé par un imposant écran installé en fond de scène égraine les secondes, trente minutes devant ainsi s'écouler avant l'arrivée de la formation de Leicester. Désormais copieusement remplie, la salle prend son mal en patience alors que le public local s'alcoolise doucement mais sûrement. A 21h précises, alors que les musiciens prennent place dans l'obscurité, Tom Meighan et Sergio Pizzorno s'installent chacun d'un coté de la scène, illuminés par deux projecteurs, pour interpréter les premières notes de bumblebee en acoustique avant que la salle n’exulte dès une explosive transition vers l'électrique. Dès l'entame du concert, c'est un public en ébullition que la formation de Leicester voit se dresser face à elle, un public à nouveau chauffé à blanc par l'enchainement de Shoot The Runner et Underdog puis l'apparition d'un quatuor à cordes pour un Where Did All the Love Go? dont le refrain se voit repris en choeur dans la salle. Pour cette quatrième date de rang à la Brixton Academy, c'est un groupe parfaitement en place que l'on observe ce soir, ne cessant de jouer avec la salle et se démenant pour pousser l'audience à se laisser aller en ce vendredi soir. Après un Days Are Forgotten mené d'une main de maître par Sergio Pizzorno en l'absence de Tom Meighan, disparu de la scène durant quelques minutes, l'électronique eez-eh transforme le lieu en dancefloor avant que Cutt Off ne satisfasse pleinement une salle euphorique toujours aussi demandeuse de titres extraits du premier album du groupe.
Exception faite de quelques titres de moindre qualité en milieu de set (bow, Thick As Thieves...) marquant un rare moment d'accalmie dans cette soirée survoltée, le rythme repart de plus belle avec Club Foot marquant l'entame du sprint final. En enchainant trois de leurs compositions les plus populaires, Kasabian vont alors grimper d'un cran encore le rythme des pogos dans une fosse sans dessus dessous : l'agressivité de Switchblade Smile, l'immédiateté d'Empire et l'efficacité de Fire embrasent alors une Brixton Academy se déchaînant de toutes parts, tant en fosse qu'au balcon, debout et des plus animés. La sortie de scène des musiciens, bien que marquant la fin du set principal, ne laisse toutefois aucun doute quant à l'arrivée du rappel : les quatre jeunes femmes composant le quatuor à cordes introduisent ainsi stevie avant d'être rejointes par l'ensemble de la formation pour l'un des meilleurs titres du récent 48:13. Vlad The Impaler marque à son tour les esprits alors que Tom Meighan et Sergio Pizzorno n'ont de cesser de haranguer le public, le faisant s'accroupir durant quelques dizaines de secondes à deux reprises, avant d'entamer leur fameuse reprise du tube Praise You de Fatboy Slim dans une version du plus bel effet. Une interprétation qui plus est accompagnée aux guitares par Hugo et Felix White des Maccabees avant d'enchainer sans la moindre pause sur un mémorable L.S.F. (Lost Souls Forever) dont les chœurs seront chantés à gorge déployée durant de longues minutes par les fans dans les couloirs du métro local ou les rues alentour après une sortie de scène triomphale pour le quatuor de Leicester.

Une prestation en tous points réussie de la part de véritables rois de l'entertainment à l'anglaise.
setlist
    THE MACCABEES
    Love You Better
    Feel To Follow
    Wall Of Arms
    Kamakura
    WW1 Portraits
    First Love
    Precious Time
    Marks To Prove It
    Spit It Out
    No Kind Words
    Pelican

    KASABIAN
    bumblebeee
    Shoot The Runner
    Underdog
    Where Did All The Love Go?
    Days Are Forgotten
    eez-eh
    Cutt Off
    bow
    Me Plus One
    Thick As Thieves
    Goodbye Kiss
    Club Foot
    Re‐Wired
    treat
    Switchblade Smiles
    Empire
    Fire
    ---
    stevie
    Vlad The Impaler
    Praise You (Fatboy Slim cover)
    L.S.F. (Lost Souls Forever)
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