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Only Real

Paris, Café de la Danse - 29 septembre 2015

Live-report par Mélodie

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Complètement DINGUE. Voilà comment on pourrait qualifier le concert d'Only Real de ce mardi 29 septembre au Café de la danse. Pour sa septième édition, la petite salle de Bastille accueille l'Eldorado Music Festival pour quatre soirs de concerts pop-rock.

Avant de s'encanailler avec les british d'Only Real, on descend un peu plus au sud avec Casablanca Drivers qui nous viennent tout droit d'Ajaccio. De mémoire, la Corse n'est pas réputée pour être un vivier de groupes rock. Mais c'est sans compter sur la joyeuse bande des Casablanca Drivers, menée par le chanteur et guitariste Nicolas Paoletti qui distille parfaitement sa pop-rock solaire. Leur EP, curieusement intitulé 2002pizza, est un mélange d'influences telles que The Strokes ou The Velvet Underground. Le capital sympathie du groupe est à son maximum. Les corses s'amusent sur scène, d'ailleurs, ils n'ont de cesse de parler (du moins tenter de parler) espagnol, ce qui fait beaucoup rire le public. L'occasion d'une reprise assez inattendue de Je n'ai pas changé, de Julio Iglesias. Une version rock complètement farfelue. Les Casablanca Drivers ont parfaitement ouvert la soirée, c'est donc dans une ambiance de feu que le Café de la danse attend Only Real.

Pour la soirée, les traditionnels gradins de la salle ont été enlevés pour permettre à un plus grand nombre d'être dans la fosse. Les lumières s'éteignent pour annoncer, comme de coutume, l'arrivée du groupe. Or, ce sont les notes de Bambino, la chanson de Dalida, qui résonnent dans la salle. Une version très noix de coco de la célèbre chanson. C'est ce qui s'appelle une entrée originale ! Affublé d'un k-way rouge et d'un t-shirt blanc, Niall Galvin, le charismatique leader, fait son entrée, avec une nonchalance très bristish qui fait irrémédiablement penser à un certain Liam Gallagher. Fort heureusement, la comparaison s'arrête là car le jeune rouquin est manifestement très heureux d'être là et pas du tout enclin à faire la tête toute la soirée.
Malgré les nombreux problèmes techniques, lui et son groupe gardent leur bonne humeur et nous interprètent sans faute son premier album Jerk At The End Of The Line. Direction les années 80 et plus particulièrement la Californie, car si Only Real est bel et bien anglais (en témoigne un accent à couper au couteau), sa musique est un savant mélange de surf pop saupoudré de quelques passages rap. C'est d'ailleurs le mélange des deux qui fait l'originalité de ce premier album très réussi.

Niall Galvin est par ailleurs un showman hors pair. Tranquillement, et l'air de rien, il nous fait mijoter, si bien qu'au bout de quelques minutes, on est déjà emportés par ses riffs de guitares, les bras en l'air et le corps en effusion. Contrairement à la plupart des concerts, qui sont parfois très contrôlés et prévisibles, le concert des britanniques n'est régi par aucune règle. Niall Galvin répète que le public de Paris est le plus spécial et le plus précieux car c'est celui qui l'a reconnu depuis le début. Vrai ou non, on ne le saura pas et peu importe car Only Real ne boudent pas leur plaisir. Ils invitent d'ailleurs toute la salle à un aftershow au Motel. Ils nous poussent aussi à venir jeter un oeil du côté du merchandising à l'issue du concert, histoire de repartir avec t-shirts, vinyles, etc. Mais vu que Niall Galvin ne fait rien comme tout le monde, après Can't Get Happy, alors que la foule est en liesse, il s'éclipse un moment pour jeter dans la foule un paquet de vinyles et quelques t-shirts qu'il enfile au préalable. C'est le moment parfait pour interpréter le single, Cadillac Girl, que tout le monde attend depuis le début. Le groupe invite certains à venir danser sur scène, mais le succès est tel que celle-ci est rapidement prise d'assaut, et Niall Galvin est contraint de s'arrêter pour demander à tout le monde de retourner dans la fosse pour le laisser finir sa chanson. Il en profite une fois encore pour dire combien Paris est spécial, et cette fois-ci, on arrive parfaitement à le comprendre.

Only Real recommence alors Cadillac Girl, et le concert se finit comme il a commencé, sur un petit nuage.
setlist
    Intro (Twist it Up)
    Get it On
    Blood Carpet
    Backseat Kissers
    Pass the Pain
    Cinnamon Toast
    Punks and Potions
    Yesterdays
    Break it Off
    Lemonade
    Can't Get Happy
    Cadillac Girl
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