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Kid Wave
The Vaccines

Paris, Cigale - 7 octobre 2015

Live-report par Fab

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Après un galop d'essai intimiste à la Flèche d'Or il y a quelques mois afin de promouvoir la sortie de leur troisième album English Graffiti, The Vaccines étaient de retour à Paris cette semaine dans le cadre d'une tournée en Europe pour se produire dans la salle de la Cigale. Pour l'occasion, les quatre anglais ont eu le bon goût de s'attacher les services d'une première partie issue du catalogue du très apprécié label Heavenly Recordings : Kid Wave.

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Stars outre-Manche, les Vaccines ne sont toujours pas parvenus à obtenir le même statut en Europe et plus précisément en France, tant et si bien que le balcon de la Cigale est encore fermé sur le coup de 20h lorsque Kid Wave font leur apparition. Sans tergiverser ni se perdre dans de vains discours, les quatre musiciens vont enchainer trente minutes durant une sélection des titres les plus rythmés de leur premier album Wonderlust. Sur la retenue durant les premières minutes, exception faite de Harry Deacon très actif à la basse tout au long du set, Kid Wave vont ce soir faire preuve d'une belle maîtrise couplée à une montée en puissance progressive saluée à plusieurs reprises par un public local que l'on a rarement connu aussi enthousiaste vis à vis d'une première partie. La fraîcheur se dégageant du répertoire du groupe, le dynamisme des rythmes et l'efficacité des singles semblent ce soir entretenir un été indien que la capitale aura plus espéré qu'entrevu le temps de quelques jours. Les applaudissements de la salle sont ainsi nourris à l'issue d'un Best Friend très immédiat, alors que l'éponyme Wonderlust, tout aussi simple d'accès que détonnant, offre à Lea Emmery, impeccable au chant ce soir, et ses trois camarades une sortie de scène saluée comme il se doit.

A 21h tapantes, les lumières de la salle s'éteignent pour la seconde fois de la soirée afin d'accueillir The Vaccines. La fosse bondée, le balcon se voit ainsi finalement ouvert, quelques dizaines de personne s'y ruant alors que les Vaccines ont choisi de lancer leur concert pied au plancher. Sans le moindre temps mort, avec une température ambiante grimpant de quelques degrés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Justin Young et sa troupe, renforcée par un musicien additionnel à la guitare et aux claviers, frappent fort d'emblée avec le récent Handsome mais aussi et surtout un Wreckin' Bar (Ra Ra Ra) aussi court que frénétique avant d'embrayer sur Ghost Town, délivrant ainsi une entame parfaite puisant dans les trois efforts que compte leur discographie. Avec un important contingent britannique présent ce soir dans la salle du boulevard Rochechouart, les textes déclamés par le leader du quatuor se voient souvent repris en choeur, quand bien même le set du soir va vite prendre des allures de montagnes russes...

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En effet, si le groupe est capable de tenir son public d'une main de maître, en témoignent les chansons extraites de ses deux premiers albums, celles issues d'English Graffiti s'avèrent globalement pour le moins décevantes. Certes Justin Young démontrera ce soir à plusieurs reprises sur ces dernières une surprenante capacité à moduler sa voix, mais aussi une mauvaise habitude de délaisser sa guitare pour évoluer microphone à la main, surjouant parfois ses attitudes comme pour mieux compenser le manque d'attrait d'une portion de leur répertoire. On pense notamment Bad Mood ainsi qu'au désagréable stadium rock de Give Me A Sign. Si Blow It Up ou Post Break-Up Sex sauveront les apparences en milieu de set, il faudra attendre le dernier quart d'heure pour retrouver la salle en ébullition. De Teenage Icon et son refrain immédiatement reconnaissable à 20/20 en passant par If You Wanna et All In White, The Vaccines bouclent leur concert aussi fort qu'ils l'avaient démarré une heure plus tôt. Dans la foulée de cette ultime accélération, le rappel ne nous fera pas mentir : une belle interprétation en solo acoustique de No Hope et un brillant Nørgaard permettent au quatuor de quitter les lieux sur une bonne note.

Trop irréguliers ce soir, la faute à un dernier disque en date peu convaincant tant en version studio que live, The Vaccines auront malgré tout prouvé une fois encore leur capacité à tenir une salle acquise à leur cause. Un retour au rock direct et sans fioritures ne serait toutefois pas pour nous déplaire...
setlist
    KID WAVE
    Non disponible

    THE VACCINES
    Handsome
    Wreckin' Bar (Ra Ra Ra)
    Ghost Town
    Dream Lover
    Wetsuit
    Minimal Affection
    Tiger Blood
    Bad Mood
    Blow It Up
    Post Break-Up Sex
    (All Afternoon) In Love
    Melody Calling
    Give Me A Sign
    Teenage Icon
    20/20
    I Always Knew
    If You Wanna
    All In White
    ---
    No Hope
    Radio Bikini
    Nørgaard
photos du concert
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