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Laurel
Oh Wonder

Paris, Trabendo - 9 novembre 2017

Live-report par Solène Caudron

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2017 aura été une année particulièrement mouvementée pour les londoniens de Oh Wonder alors qu'ils enchainent les dates aux quatre coins du monde depuis le début de l'année (dont des tournées en Amérique du Nord et au Royaume-Uni tout juste achevées) à l'occasion de la sortie de leur deuxième album Ultralife cet été. Paris ouvre le bal d'une énième tournée en Europe ; et ce n'est pas sans succès puisque ce soir au Trabendo le duo électro-pop semble très attendu, s'offrant un concert à guichets fermés avec une file d'attente déjà bien longue à une heure de l'ouverture des portes.

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C'est avec ponctualité que Laurel se présente seule sur scène à 20h pétantes, s'armant de sa guitare électrique pour seul instrument. Dès les premières notes, toute la salle est envoutée par la justesse de son chant angélique qui couvre le doux son de sa guitare. Elle s'en émerveille d'ailleurs « You are so silent, it's beautiful ». Le timbre folk et résonant de la jeune londonienne de vignt-trois ans contraste fortement avec sa timide voix parlée lorsqu'elle qu'elle raconte la signification de ses chansons avec une douceur remarquable. Elle nous emporte dans un équilibre rythmique sonnant étonnamment pop-rock sur fond d'atmosphère lunaire, tant que c'est dans la tristesse générale que s'achève son court set de vingt-huit minutes (qui n'en reste pas moins marquant). Il y a fort à parier que Laurel ira loin : reconstruire un univers aussi singulier et harmonieux sur scène avec si peu d'instruments répond d'un talent certain.

Oh Wonder montent enfin sur scène après une attente de trente minutes comblée par une playlist électro-pop plutôt plaisante. Ils sont accueillis avec enthousiasme par un public impatient qui leur délivre d'emblée une pluie d'acclamations alors que le noir est encore complet dans la salle. Sans tarder les lumières s'allument sur un duo qui entre en force dans le vif du sujet avec le titre Dazzle, issu de leur premier album, dont la foule connait bien les paroles. Le duo se présente tout sourire, visiblement très heureux d'être là ; une joie communicative tant Josephine rit de bon cœur à la fin de chaque chanson, aussi pêchue que son pull rose flashy que les lumières colorées de la scène font ressortir par jeu de fluorescence.

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Le duo ne cache pas son amour pour la France. La chanteuse s'amuse même à parler un français étonnement plutôt bon, alors que son acolyte semble perdu « I have no idea what you just said ». Elle pousse le jeu jusqu'à mimer de vouloir chanter Landslide en français après l'avoir interprétée « How do you say « I'll be there for you » ? – Ah, je serai là pour toi, je serai là pour toi !», chante-t-elle avec humour et sympathie, n'hésitant pas à engager la conversation. Ils invitent les « anciens » à se montrer, notamment les fans qui étaient présents à un de leurs tout premiers shows au Café de la Danse en 2015.

Josephine au piano électrique et Anthony à la guitare prennent un vrai plaisir sur scène. Accompagnés d'un bassiste et d'un batteur, ils réussissent à mettre l'ambiance tout en restant concentrés sur leurs micros, notamment grâce aux lumières de la scène qui frappent le public au rythme de la musique. Le duo maîtrise son sujet sans fausse note, chantant avec rythme et synchronisation. Il fait très chaud dans la salle, les deux chanteurs suent à grosses goutes, si bien que Josephine nous confie « my legs are like swimming pools », riant du fait qu'elle ait eu l'idée de porter une jupe argentée en plastique.

Séquence émotion lorsque arrive le tour de All We Do après un discours émouvant sur l'importance de « suivre ses rêves ». Ils nous délivrent toute leur reconnaissance, insistant sur le fait qu'ils n'auraient jamais cru pouvoir se produire en concert à leurs débuts, et encore moins faire le tour du monde après seulement deux ans d'activité. La chanson introduit une toute nouvelle ambiance dans la salle sous la mine sérieuse dont témoigne le duo dont les voix se fondent dans une harmonie bouleversante, dont l'interprétation de Waste hérite à la suite.
La salle est plongée dans le noir à la fin d'un Technicolour Beat maîtrisé qui convie la salle à danser. Un rappel énergique fait suite à deux autres chansons, Ultralife et Drive, exécutées avec une bonne humeur toujours aussi significative, qui clôturent le concert avec brio.

Le public se retrouve ainsi conquis et rassasié après un concert très complet de 1h30 et dix-huit titres alors que Josephine démontre une dernière fois son amour pour la capitale « I don't wanna leave » : avis partagé.
setlist
    LAUREL
    Non disponible

    OH WONDER
    DAZZLE
    WITHOUT YOU
    LIFETIMES
    SHARK
    LANDSLIDE
    HEAVY
    HIGH ON HUMANS
    MIDNIGHT MOON
    LIVEWIRE
    LOSE IT
    OVERGROWN
    ALL WE DO
    WASTE
    BODY GOLD
    HEART STRINGS
    TECHNICOLOUR BEAT
    ---
    ULTRALIFE
    DRIVE
photos du concert
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