Belle affiche 100% britannique en ce début avril à l'Olympia de Paris.
Blossoms, dont le nouvel album
Cool Like You sortira à la fin du mois, ouvrent les hostilités.

On a grand plaisir à retrouver ce groupe dont toutes les productions nous ont enthousiasmé. D'entrée, on est impressionné par le son absolument superbe. Le combo entame son set par un titre du nouvel album,
I Just Imagined You. Sur ce second opus, le groupe a évolué vers un son plus 80's et plus dansant mais si le style a quelque peu changé, la qualité, elle, est toujours au rendez vous. Blossoms, tournée après tournée, sont devenus des bêtes de scène et la maitrise d'ensemble est stupéfiante pour un groupe aussi jeune. Les versions de
Getaway et
Honey Sweet sont splendides, jouées à la perfection.
I Can't Stand It, nouvel extrait du prochain album, est un hit potentiel en puissance, pop et dansant à la fois.
At Most A Kiss délivre le côté le plus rock du groupe. Ce morceau est une splendeur, tranchant et acéré comme purent l'être les Rolling Stones à leur grande époque. La version de ce soir est une pure merveille. Blossoms achèvent le set par
Between The Eyes et ce délicieux
Charlemagne qui ravive le souvenir ému de la Haçienda. Un set superbe de bout en bout pour un groupe qui n'en finira pas de nous étonner et de nous enchanter. Il est juste dommage que le concert n'ait duré qu'une petite demi-heure. Il est peu de dire que l'on a hâte de les retrouver en tête d'affiche.

Un court entracte et
Noel Gallagher monte déjà sur scène. J'imagine combien il doit être dur pour le supporter de Manchester City qu'il est de donner un concert le soir où son club de cœur joue en quart de finale de Champion's League. Cela ne semble pas le déranger outre mesure car le concert est vraiment très beau.
Le light show est magnifique et le sera tout au long du set, plongeant l'Olympia dans une atmosphère 60's psychédélique. Le début du concert est un peu poussif car entamé par les quatre premiers morceaux du dernier album qui sonnent un peu rock de stade balourd, notamment
Holy Mountain et
Keep On Reaching. Les morceaux de l'album précédent,
In The Heat Of The Moment,
Riverman et ses belles guitares psychédéliques, et
Ballad Of The Mighty I qui rappelle les Jam à leur meilleur donnent une toute autre tournure au show.
Deux titres du premier album suivent.
If I Had A Gun..., joué à la guitare acoustique, est très proche de ce que proposait l'anglais avant sa carrière solo, et
Dream On représente le meilleur de la pop anglaise, des Kinks aux Small Faces. Les reprises de Oasis,
Little By little et
The Importance Of Being Idle, font chavirer l'Olympia.
Be Careful What You Wish For montre l'éclectisme et toute l'étendue musicale du bonhomme avec un titre jazz/world, long et planant, qui se termine par de belles envolées de guitares électriques.

Nouvelle salve de reprises d'Oasis avec
Half The World Away et un
Wonderwall qui fait chavirer la salle. Noel Gallagher quitte la scène après un
Aka... What A Life! absolument parfait. Il revient pour un rappel de quatre titres :
The Right Stuff qui envoûte littéralement l'auditeur par ses guitares psychédéliques et son light-show proche d'un trip sous LSD, un
Go Let It Out rock et enlevé, un
Don't Look Back In Anger poignant comme aux plus belles heures d'Oasis et une belle reprise du
All You Need Is Love des Beatles.
Après une heure et cinquante minutes de show, Noel Gallagher quitte la scène de l'Olympia sous les ovations d'un public conquis et ravi. Un concert de très grande qualité et au charme indéniable.