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Lily Allen

Paris, Bataclan - 4 mars 2007

Live-report par Jean-Christophe Gé

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Malgré un prix d’entrée de plus de 30 Euros et un concert programmé un dimanche soir, il y a avait du monde au Bataclan ce soir là. Et même beaucoup de filles âgées de 7 à 77 ans, originaires des deux côtés de la Manche.

En première partie, Onili, un « jeune » groupe franco-isarelien. « Jeune » entre guillemets parce que sa discographie et sa notoriété ne sont pas des plus chargées, mais le style et la maîtrise de la scène par le groupe laissent penser qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Musicalement, l’ambiance est électrique, le chant en anglais et en français, le style un peu dur et commercial (ce n’est pas péjoratif) à la Garbage ou à la Muse. Pour ceux qui s’en rappellent, un peu comme My Favorite Dentist Is Dead. Et donc, au dela de la présence féminine, aucune proximité musicale avec Lily Allen.

Lily arrive sur scène accompagnée de ses « boys », tous habillés d’un polo, vert pour la section cuivre (trompette, trombone, saxo) et bleu pour les autres (basse, guitare, batterie, clavier). C’est stylé mais pas exubérant, un peu comme un concert de Morrissey. Avec tout ce monde, la musique est forcément très live et les quelques boucles et samples supplémentaires sont lancés par Lily, elle même. Tous ces musiciens sont au service de sa musique et l’orchestration est très proche de celle de l’album.
Malgré un style très reggae, Lily Allen chante plus vite qu’en studio, donnant sur les premiers morceaux l’impression de réciter rapidement une histoire souvent racontée. Elle n’est peut être pas très détendue, en témoigne ses petits rires entre les titres, signe de nervosité ou d’euphorie.
Elle enchaîne ainsi très rapidement les trois premiers morceaux avant de s’étendre un peu plus sur la présentation de Everything Is Just Wonderful, un « gros f*** off à tous les gens qui nous font sentir mal, les mauvais managers, les premiers ministres et George W Bush ». Encore lui, il est décidément plus souvent cité pendant les concerts que les Beatles ou Jesus Christ.
Sa prestation est très féminine, simple et naturelle, mais son personnage sait aussi faire preuve d’humour et/ou de vulgarité comme sur la présentation de Not Big, une chanson sur les gars qui ont des petites bites. A l’en croire, elle en a malheureusement rencontré quelques uns et elle n’en garde pas un bon souvenir, mais une excellente chanson. Tout comme son méga tube Smile, écrit sur un type qui l’a beaucoup fait souffrir. Sound of Violence étant un site « tout public » je ne rapporterais pas le reste de ses propos, plus crus sur Not big.
Le set est aussi agrémenté de titres qui ne sont pas sur son album, dont deux reprises (un Heart of glass de Blondie très Nouvelle Vague, et Oh My God des Kaiser Chiefs, plus surprenant dans son répertoire) et deux nouveaux titres forts bons. Sunday Morning a été le premier présenté, chargé d’une grosse basse, un morceau sombre et électrique malgré la présence du saxo.

En une heure de concert, Lily Allen nous a donné tous ses meilleurs titres, et une excellente prestation d’une petite chanteuse, mi pin-up, mi bulldog.
setlist
    LDN
    Nan, You're A Window Shopper
    Shame for you
    Everything is just wonderful
    Littlest things
    Cheryl Tweedy
    Not Big
    Sunday Morning
    Heart Of Glass
    Absolutly Nothing
    Friend Of Mine
    Friday Night
    Knock’em Out
    Smile
    ---------------
    Oh My God
    Alfie
photos du concert
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