CQ Wrestling

Ce vendredi soir constituait notre retour à la rue Biscornet, chez les copains du Supersonic, complices et collaborateurs fidèles nous aidant toujours à mettre la main sur les plus prometteurs espoirs de la scène indie rock britannique. En ce week-end aux allures automnales, quoi de mieux que de débuter notre saison dans l'espace cosy du Supersonic Records, avec en tête d'affiche un groupe qui a déjà fait couler pas mal d'encre dans ces mêmes colonnes : CQ Wrestling.


Il y a trois ans tout juste, c'est sous le patronyme pas très facile à prononcer de Chapaqua Wrestling que Charlie Woods et Jake Mac, têtes pensantes du groupe, s'étaient présentés à nous lors de la cinquième soirée They're Gonna Be Big au Supersonic club, soirée qui avait alors intronisé deux autres groupes qui ont depuis acquis le statut de véritables cadors, soit Honeyglaze et Opus Kink. Autant dire qu'au vu du poids des outsiders d'alors, CQ Wrestling, malgré une prestation tout à fait honnête, s'étaient tout simplement fait éclipsés par ces derniers.
Nous avions alors tenté de renouer avec les mancuniens, persuadés qu'ils en avaient tout autant sous le coude, avec la sortie de leur premier LP Plus Ultra début 2023. Ce qui s'en dégagea fut alors une pop rock bien calibrée, très énergique et bourrée d'ondes positives. Depuis lors, nous avions un peu perdu la trace du groupe devenu depuis CQ Wrestling, et malgré sa présence à la dernière Block Party, l'avalanche de groupes à découvrir nous a encore fait faire l'impasse, à grand regret.

C'est donc motivés que nous nous rendons au Supersonic Club, malgré un ciel menaçant, et la chaude ambiance que nous retrouvons à l'intérieur de la petite salle nous permettant alors de renouer avec l'été déclinant. Pour les accueillir, un lieu très honnêtement rempli, et une petite poignée d'anglais apparemment rodée au répertoire de CQ Wrestling, quelques refrains repris en chœur émergeant alors de la petite fosse tout au long du set. Sur scène, nous retrouvons cinq musiciens, avec un batteur et un bassiste que nous n'avions à ce jour pas encore croisés. Nous retrouvons cependant Coco, la claviériste, mais qui malheureusement ce-soir restera quasi imperceptible, non pas qu'elle soit timide, mais il sera durant tout le concert quasi impossible de percevoir le moindre son de son clavier.


Pas d'inquiétude cependant, ce sont bien Charlie et Jake qui mènent la dance, se partageant le chant selon les titres, s'adressant directement à de nombreuse reprise à la foule qu'ils souhaitent beaucoup plus proches d'eux, séparant dès le début du concert les spectateurs en deux pour lancer les hostilités sur un petit mosh pit sympathique. Malgré un lightshow bien trop sombre et une sonorisation un peu aléatoire, nous n'avons aucun souci pour capter toute l'incroyable énergie que dépense le groupe. Durant une bonne heure de concert, CQ Wrestling vont célébrer leur toute première tête d'affiche parisienne de façon très généreuse. On sent que la fille et les garçons y mettent tout ce qu'ils ont, et le public ne manque pas de bien leur rendre.

Au fur et à mesure que la température monte, on distingue dans la cohue les meilleurs titres de Plus Ultra, comme Kulture, Full Round Table et Wide Asleep, ainsi que le dernier single sorti cette année même, Catherine Wheels. Entre pop pétillante et punk rock énervé, CQ Wrestling brassent large mais touchent juste dans les styles qu'ils proposent, ne laissant ainsi personne de côté. Pour nous assurer du grand retour des Anglais, nous les retrouverons dès le lendemain au festival HOP POP HOP à Orléans, afin de confirmer nos impressions.