Findlay Brown

Nous sommes mercredi. Findlay Brown est à Paris et c'est un évènement.
Nous apprendrons plus tard que cette venue surprise s'est faite à la faveur d'un enregistrement la veille au soir de l'émission Taratata (mais si, vous savez, c'est Nagui, le "découvreur de talents", qui présente...)

Une dizaine de tables à bougies et chaises à ressorts sont disséminées dans la salle comme pour Jeremy Warmsley, il y a quelques semaines. La première partie, This Is The Kit, est enfin lancée et elle peine à convaincre. Une fille seule avec guitare et banjo pour des chansons en demi-teinte où l'on mesure avec précision l'épaisseur du temps qui passe et sa lenteur chronique.

Findlay Brown arrive enfin sur scène, seul avec sa guitare, vétu d'une très belle chemise à fleurs achetée dans l'après-midi. Et c'est d'entrée deux somptueux morceaux qui défilent dont le magnifique single Come Home. Ses trois musiciens arrivent ensuite mais devront sagement patienter car Findlay décide de rajouter I Will (Ghost Ship) à son répertoire de la soirée suite à la demande insistante d'un groupuscule.
Et ça part de belle façon, les instruments maniés avec sensibilité et discernement. Une symbiose s'opère et la salle s'illumine... Ah, c'est le tour du morceau préféré du présentateur sus-cité: Down Among The Dead Men... D'un naturel trés décontracté, Findlay, puits de science musicale, apostrophe ainsi le public: "Qui connait Captain Beefheart ?"; et c'est un de leurs morceaux I'm Glad (1967) qui sera joué. Le majestueux Losing The Will to Survive lui succède de façon naturelle. La fin semble proche et voilà notre crooner de charme qui descend de scène avec son batteur pour se retrouver dans la fosse à jouer Mystery Train en version totally unplugged (guitare acoustique et percussion liliputienne) devant un public médusé qui n'hésite pas à reprendre le refrain en coeur. Le groupe s'en va ensuite pour revenir "sous vos applaudissements" et interpréter un Love Me Tender de haute volée. Une reprise royale de 1956.
The new Elvis, anyone ?