Serafin

Ce dimanche soir, la Maroquinerie de Paris accueille le festival Shamrock, avec Deserty et Serafin en têtes d'affiches. Après un album très bien accueilli en 2003 (No Push Collide), les londoniens de Serafin reviennent sur scène pour nous présenter leur second opus, et par la même occasion, la mouture 2008 du groupe. En effet le line-up a changé à de nombreuses reprises depuis la sortie de leur premier album, et c'est à trois qu'ils montent sur scène ce soir. Seul le frontman Ben Fox Smith (chant & guitare) est toujours fidèle à son poste.

Le set des anglais démarre discrètement avec Numerical devant une salle loin d'être remplie et poursuit un peu difficilement sur d'autres morceaux de No Push Collide : Day By Day, Lethargy... Le groupe n'a pas l'air extrèmement à l'aise sur la scène de la Maroquinerie et Ben Smith semble contrarié par les quelques avaries rencontrées au niveau du son, ce qui lui vaut de rester crispé derrière son micro. Puis ce sont les morceaux extraits de leur second album, To The Teeth, qui vont être mis en avant : l'excellent To The Lost And Found, Lady, Arms... Le chanteur guitariste se détend un peu au fil du temps et l'interprétation de ces nouveaux titres est bien plus pêchue qu'au début du set. Le public le ressent et devient également plus réactif. Le show continue et prend toute sa puissance avec Key, To The World et News, toujours issues de la seconde galette du groupe.

La version live de Serafin apporte une nouvelle dimension à ces morceaux, avec la basse très présente, et un chant plaintif, parfois hurlé qui donnent un son plus agressif aux compositions du groupe. Le set se conclut sur un ancien titre, No Happy, et le trio quittera la scène aussi timidement qu'il y est apparu. Ce concert fût une agréable surprise, et on ne pourra au final reprocher que le manque d'aisance sur scène des musiciens, même si cela s'est arrangé au fil de la soirée. Un groupe à suivre, ou à découvrir...