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Nat Jenkins & The HeartCaves
Johnny Flynn
The Riff Raff

Paris, Scopitone - 28 janvier 2010

Live-report par Julie Meunier

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Déja la troisième soirée London Is Burning au Scopitone ! Après la déferlante The Kooks, trois groupes sont annoncés pour ce soir: Josh Weller, précédé d'une réputation scénique flamboyante, Nat Jenkins, qui est à l'origine de la soirée, et Johnny Flynn bien évidemment.

En réalité, ce sont cinq groupes qui vont jouer ce soir. D'abord, The Riff Raff, un quintet efficace et énergique (mais rien de bien extraordinaire en somme) avec la présence notable d'un violoncelliste/accordéoniste selon les titres, qui proposent quelques morceaux avant de migrer rapidement vers le Pop In pour un autre set...
S'ensuit Beans On Toast, qui s'est fait un nom de l'autre coté de la Manche pour son titre I Fancy Laura Marling qu'il ne jouera malheureusement pas. Des chansons avec des textes humoristiques donc, dont une, notable, sur l'addiction à la cocaïne. Quelques morceaux perché sur un tabouret, plutôt dans la lignée d'un Jeffrey Lewis pour le coté lo-fi et les textes drôles (mais pas aussi touchant et authentique). Josh Weller est invité à le rejoindre sur scène pour un rap le temps d'un titre, Josh ayant la lourde tache d'assurer le beat box, ce qu'il réussit à merveille ! Une très bonne ambiance s'installe avec ce set.

Puis c'est au tour de Josh Weller, pour ma part la découverte de la soirée, un performeur de génie. Déjà, il possède un vrai look : une coiffure un peu invraisemblable, des ray ban de vue, un costume & des chaussures à paillettes. Il est accompagné d'un guitariste électrique, joue lui-même sur une guitare acoustique et s'auto-accompagne aussi avec une grosse caisse. Un set assez court, sept ou huit chansons, comme pour chaque artiste, mais survolté. Il fait participer le public, qui suit de bon cœur, en particulier sur la chanson Push. Du très bon en somme, et comme c'était son anniversaire, à minuit, le public lui chantera un Happy Birthday à la toute fin de la soirée.
Arrive ensuite Nat Jenkins, avec sa voix éraillée et ses chansons folk assez grandiloquentes... mais une grande impatience gronde dans le public qui ne l'écoute que distraitement; tout le monde attend Johnny Flynn, que Nat qualifie lui-même de « one of the best songwriters ever ».

Johnny Flynn finit donc par entrer sur scène aux alentours de 23h, mais un problème technique se pose : pas de son ! C'est vite réglé et il ouvre avec The Wrote & The Writ, l'un des joyaux de l'album A Larum, et peut-être là sa chanson me touchant le plus. S'ensuit Lost And Found, un de ses titres les plus récents auxquels il fera la part belle en prévision d'un deuxième album à venir. S'ensuit alors un très beau Sweet William, suivi de Brown Trout Blues et de Been Listening.
Aux premières notes de The Box, c'est l'effervescence dans le public. Encore un nouveau morceau et le final sur Tickle Me Pink où il est rejoint par Beans On Toast, Josh Weller et Nat Jenkins, lesquels chantent, ressortent la grosse caisse et des fruits-maracas assez invraisemblables ! La soirée s'achève sur une reprise non identifiée, tout ce beau monde occupant la scène !

Au final, une soirée bien remplie et très riche où Johnny Flynn a une fois de plus brillé avec un concert très sincère et d'une beauté sans faille. Si Londres a brûlé ce soir, c'est de mille feux !