logo SOV

Chapel Club

Paris, Point Éphémère - 21 avril 2011

Live-report par Fab

Bookmark and Share
Presque une année jour pour jour après un premier concert à Paris dans la salle du Scopitone, Chapel Club se produisaient de nouveau dans la capitale afin de présenter leur récent premier album, Palace. Si les cinq londoniens ne sont une nouvelle fois pas parvenus à déplacer les foules, cette seconde prestation s'est toutefois avérée porteuse d'espoirs pour la suite de leur carrière.

Comme craint, c'est une salle passablement vide que l'on découvre plusieurs minutes après l'ouverture des portes. Il faut ainsi attendre une longue demi-heure avant que le public ne daigne se montrer, principalement constitué à l'évidence d'amis et proches des locaux de Her Magic Wand. Deux guitares, une basse, une batterie mais aussi et surtout un violoncelle sont ainsi utilisés tout au long du concert par le quintet. Si les musiciens, souvent en retrait, font preuve d'une certaine retenue dans un premier temps, l'arrivée de sonorités plus aériennes et noisy, à l'image de Blank Memory Track et Harold Beldon, apporte plus d'ampleur à des compositions très pop durant une seconde moitié de set plus prenante. Une entame de soirée à l'évidence très réussie.

 

SOV

 

La longue attente s'ensuivant semble avoir raison d'une partie de l'audience, une cinquantaine de personnes choisissant de patienter jusqu'à l'arrivée de Chapel Club sur scène aux alentours de 21h50. S'il aurait été légitime pour les anglais de le regretter, Lewis Bowman et ses quatre camarades ne s'en laissent pas compter et soulignent à plusieurs reprises leur plaisir de clôturer leur tournée européenne à Paris ce soir. Lançant leur prestation avec l'un de leurs titres phare, Surfacing, ceux-ci démontrent d'emblée leurs aptitudes. Indéniablement charismatique en dépit de son mimétisme vocal avec un certain Morrissey, le leader du groupe tient la scène avec un bel aplomb et une maîtrise impeccable du chant.
Un brin poseurs, Michael Hibbert et Alex Parry excellent quant à eux avec leurs guitares et s'appliquent à apporter plus de nerf à des compositions parfois trop sages dans leurs versions studio respectives, quand bien même une baisse du rythme est à noter à mi-chemin avec les décevants Bodies ou Paper Thin. Le groupe remonte la pente progressivement alors que la fin du concert approche, notamment avec l'impeccable All The Eastern Girls et son refrain chanté par une poignée d'anglaises puis Widows, composé lors d'une ballade à la Porte de Clignancourt de l'aveu même de Lewis Bowman, toujours enclin à introduire la plupart des titres joués. A l'heure de quitter les lieux, les cinq londoniens tuent immédiatement le suspense et choisissent d'enchaîner leur rappel sans aucune pause, terminant le travail de belle manière avec Five Trees et The Shore.

 

SOV

 

Si les quelques faiblesses de leur répertoire actuel constituent encore un handicap certain, Chapel Club parviennent à tirer leur épingle du jeu sur scène avec un allant évident et une belle maîtrise technique. Peut-être leur second album constituera-t-il le déclic attendu !
setlist
    Surfacing
    Blind
    Roads
    Fine Light
    O Maybe I
    Bodies
    Paper Thin
    All The Eastern Girls
    Widows
    Five Trees
    The Shore
photos du concert
    Du même artiste