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Chapel Club

All The Eastern Girls

Chapel Club - All The Eastern Girls
Chronique Single/EP
Date de sortie : 11.10.2010
Label :Polydor
45
Rédigé par Aurélien, le 3 novembre 2010
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Les anglais de Chapel Club sont de nouveau là, bien présents en cette fin d’année et certainement partis pour durer. Visiblement décidé de profiter de ce dernier trimestre en cours pour marquer l’Europe de son empreinte musicale, le quintette remet l’ouvrage sur le métier avec la sortie de All The Eastern Girls, produit par l’incontournable alchimiste des temps modernes qu’est Paul Epworth (Bloc Party, Jack Peñate, Maxïmo Park, Florence And The Machine) sur le label indie Loog Records.

De plus, non loin de se contenter uniquement de la partie studio du métier, le groupe, très en vue depuis peu (Reading/ Leeds Festival, NME Radar Tour) est bien résolu également à se frotter à la joyeuse foule de concerts prévus aux quatre coins du Vieux Continent avec entre autres, en ce qui nous concerne, une soirée Custom le 18 novembre au Nouveau Casino en compagnie de The Shoes, puis une série de dates privilégiées dans notre francophonie adorée aux côtés des très en vogue Two Door Cinema Club (l’Orangerie de Bruxelles, Les Docks de Lausanne). Bref, impossible de les manquer !

Devons-nous nous réjouir d’une telle hyperactivité créative et de cette omniprésence scénique? La seule écoute de l’ambitieux et nocturne All The Eastern Girls peut sans aucun doute nous permettre de répondre à cela par l’affirmative. En effet, brillamment produit et surtout joliment écrit, intense et bien trempé, le titre continue sur la bonne lancée instaurée par la jeune discographie des cinq anglais (O Maybe I, Five Trees, The Shore...) et nous plonge à nouveau dans cet univers tourmenté et singulier qui leur appartient tant.
Soi-disant une chanson d’amour (« this is a love song » répète inlassablement le chanteur); on ne le croit pas un instant. Le morceau est certes un poil moins dramatique qu’à l’accoutumée, il nous offre néanmoins l’atmosphère pesante et le lot de guitares distortionnées que l’on aime tant.

Subtilement rythmé, entre douceur et sécurité vocale du chanteur Lewis Bowman et de ses petits airs de Morrissey, l’agréable piste monte en puissance pour finir sur une explosion de cordes saturées. Effet garanti.
Réfléchi et parfaitement dosé, ce décollage sonore est à l’image de Chapel Club, c’est-à-dire un groupe ténébreux, voir tourmenté, qui ne cesse de progresser et qui ne devrait pas tarder à atteindre les astres d’une nuit étoilée, signe du succès programmé d’un premier effort studio attendu de pied ferme, dès les premières lueurs hivernales de la nouvelle année.

Un groupe sérieux, à prendre au sérieux donc.
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