Kyte

Kyte fait une musique de timides qui s’expriment dans leur musique et qui tracent assez bien leur chemin. Pour un groupe signé sur un micro label et qui ne sort qu’un single en 45 tours et en téléchargement, Kyte a déjà réussi deux exploits. Le premier est de s’être fait repérer par le NME sur leur myspace sans faire l’apologie de la bière ni de la drogue. Le second d’avoir refourgué un de leurs titres à HBO pour une pub des Sopranos (dans un style différent, d’autres apôtres de l’alcool et de la drogue). Et pourtant la musique de Kyte est tout ce qu’il y a de plus angélique.

Il est quasiment impossible de trouver d’autres informations sur Kyte. Ils viennent du Leicestershire et sont cinq. Les informations sont rares, mais toujours étonnantes. A l’écoute de ces chansons très délicates et intimes j’imaginais un virtuose en home studio enregistrant les guitares, les rythmes et les synthés les uns au dessus des autres. En fait, c’est tout un groupe qui arrive à mettre ses sentiments à l’unison pour les retranscrire dans une musique très douce et très belle.

Le premier titre Secular Ventures est présenté dans une version remixée par Maps. Pour la peine, celui-ci se la joue en solo et commence à se faire un nom sur la petite scène électronica-folk-ambiant anglaise, tâche ardue dans un pays qui n’est pas réputé pour ce genre plus apprécié aux Etats-Unis ou dans les pays d’Europe du Nord.

L’ambiance est d’ailleurs très islandaise sur ces deux morceaux de Kyte. Les influences sont à aller chercher aussi bien du côté de Mùm que de Sigur Ros pour ces chansons tout en progression et chantées, même si les paroles ne sont pas nécessaires tant la musique est déjà expressive.