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New Education - Today
Chronique Single/EP
Date de sortie : 27.10.2008
Label :Kids
3
Rédigé par Jimprofit, le 1er novembre 2008
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Dernière signature de l’autre label découvreur de talents, j’ai nommé le frais et authentique Kids, le tout jeune quatuor New Education, frais émoulu de son Stoke-On-Trent natal, nous propose sa première réalisation discographique moins d’une année après sa formation. Par un concours de circonstances plutôt troublant, mais l’histoire du rock est émaillée de ces coïncidences qui en font tout le charme, Today voit le jour la même semaine que le nouvel album tant attendu des légendaires The Cure. Et le hasard fait plutôt bien les choses, puisqu’il existe une filiation évidente entre la face A du deux-titres du combo prépubère et l’univers gothiconirique, romantique et mélancolique à souhait des infatigables papis batcave.

Ainsi, tant du point de vue des inflexions de la voix à la mue immuable, que de celui des accords de guitare subtilement distillés dans un pincement de cordes virtuose, Today nous replonge dans la noirceur du rimmel des années soixante-dix, avec, par moments, un bond dans le temps de deux décennies. En effet, la mélodie et l’interprétation de la composition ne sont pas sans évoquer les deux premiers albums, et tout particulièrement la rage d’un , des petits protégés de James Dean Bradfield, les tombés aux oubliettes Northern Uproar qui connurent un succès d’estime il y a dix bonnes années avant de tenter un retour au premier plan il y a quelques mois.

Plus connotée et moins originale, la face B, titre emblématique du groupe, s’il en est, puisqu’il en porte le nom, se fourvoie quelque peu dans une impasse acoustique très Clashienne. Celle-ci, moins inspirée et plus superficielle, ne parvient jamais à nous envoûter ni nous happer dans ses harmonies trop prévisibles, sorte de resucée des éclats discographiques des 60ft Dolls, une autre formation victime du syndrome des deux albums réussis avant de sombrer, à son tour, dans l’oubli, encore une fois à la fin des années quatre-vingt-dix. Quand on vous dit que, dans le domaine du rock, tout est lié, voir relié au moyen d’un fil invisible, pour former un enchevêtrement cohérent, pétri de coïncidences. Effrayant, n’est-ce pas ?
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