logo SOV

Visions Of Trees

Sirens (Novocaine)

Visions Of Trees - Sirens (Novocaine)
Chronique Single/EP
Date de sortie : 03.10.2011
Label :Deadly People
2
Rédigé par Jeremy Leclerc, le 2 octobre 2011
Bookmark and Share
Alors que dans moins d'un mois nous fêterons Halloween, déguisés en Harry Potter ou grimés en Lady Gaga, pour les pucelles à la recherche d'un shoot d'adrénaline, le duo londonien Visions Of Trees vient intégrer le circuit des groupes de witch house déprimés et sortis tout droit de caves éclairées par des néons clignotants, après un single paru en début d'année, Sometimes It Kills.

Sara Atalar et Joni Juden tirent leur inspiration d'un amour commun pour la pop, le R'N'B et la dance des années 90s. Imaginez maintenant une vedette de ce R'N'B que nous chérissions tous à l'époque où nous regardions le Hit Machine de Charly et Lulu, se déhancher sur des pierres tombales tout en chantant sur un instrumental dance période World's Apart, et voilà comment obtenir Sirens (Novocaine). Les beats au premier plan sont épileptiques tandis qu'une nappe lancinante vient envelopper le tout d'une aura funèbre. Le titre pourrait être addictif mais les pulsations saccadées de la boite à rythme finissent par produire le même effet que le bruit d'un marteau piqueur sur la voie publique.
Le morceau ressemblerait presque par moment à une resucée de ces instruments de tortures dance. Nul doute qu’un album n’ayant rien d’autre à proposer que cela serait vite qualifié de soupe indigeste. Heureusement vient ensuite Science Of Hate, paradoxalement plus calme, plus déprimée, plus aérienne aussi, et moins oppressante que le titre précédent. Malgré la recette qui reste presque la même, seul le parlé-chanté séraphique de Sara Atalar marque ici une réelle différence.

Pas franchement mauvais mais pas non plus convainquant, ce single n’apporte rien de nouveau à une scène où des groupes comme Salem jouent à fond la carte du mur de son lugubre. Espérons juste pour ce jeune duo qu’il ne se plonge pas entièrement dans ses compils de La Plus Grande Discothèque du Monde au détriment de ses virées nocturnes au cimetière, sous peine de finir sa route contre un platane.
notes des lecteurs
Du même artiste