Social Contract

Formés en 2017 par Josh Eggerton au chant et à la guitare, Scott Roach à la guitare, et Bisque Wemyss à la batterie, Social Contract ont sorti en 2019 un premier EP remarqué intitulé Common Tongue. En ce mois de mars 2021, ils nous reviennent avec un second EP, Buzzards Wake, auquel ont participé deux nouveaux membres : Frank Cartwright (synthétiseurs, piano, chant, guitare sèche) et Arun Starkey à la basse.

Le disque débute par un titre instrumental mystérieux, lock24, qui débouche sur Waterside Mews et ses guitares énervées, bientôt accompagnées par le chant austère de Josh Eggerton. Le batteur joue fort, la musique devient au fil de la chanson de plus en plus chaotique et brouillonne, avant d'être suspendue tout en douceur dans un bœuf apaisant, où quelques accords de guitare lumineux se répètent jusqu'à la fin du titre. C'est un petit bijou. L'EP démarre ainsi très fort et on est impatient d'écouter la suite.

Un autre morceau instrumental, prayingstone, servant cette fois-ci d'interlude, se fait entendre, amenant de la tension et du suspense au disque. The Floor retentit alors, avec une intro faisant penser à s'y méprendre à Interpol. Ce titre est sombre et on peut y sentir dans la précipitation des instruments (guitares, basse et batterie se confondant) et la voix l'urgence de composer. La fin du morceau s'embrase avec de puissants riffs de guitare à faire trembler les murs.

Cet excellent EP s'achève sur le cosy Buzzards Wake, titre éponyme. Le côté légèrement jazzy se voit entrecoupé de passages rock plus salés, d'un moment quasi a capella, avant de s'envoler progressivement vers un son bien plus garage, puis blues. Ce morceau est un caméléon et ne cesse de changer d'atmosphère. Durant six minutes, il sonne comme un mini-album à lui tout seul, résumant le son de ce second EP de Social Contract. Et ressemble bien à un avertissement : soyez attentifs, le premier album qui sortira pourrait bien vous laisser bouche bée.