Dead Disco

Pour leur troisième single, Automatic, les Dead Disco poursuivent leur périple musical au cœur de la musique gothique des années 90, même si l’on relève l’introduction bénéfique, voire salvatrice, des synthés planants qui ont fait les beaux jours de l’électrogothique, tendance industrielle.

Si le groupe ne propose toujours rien de bien original ni de bien neuf, la mélodie principale du trois-titres, qui n’est pas sans évoquer le Ghostdance de l’âge d’or, ne nous envoûte pas moins, de par la voix cristalline et pure de la chanteuse et de par le développement simpliste et primitif de la rythmique de la chanson. Les deux faces B, quant à elles, prolongent cette immersion dans ce passé récent, en ne proposant finalement que des variations du même air, même si Too Late (nous passerons sous silence le remix du titre phare du single) développe une mélodie plus musclée et moins commerciale. Si la musique de Dead Disco s’écoute avec un certain plaisir et si elle rappelle de très bons souvenirs aux jeunes de plus de trente ans, elle apparaît bien trop stéréotypée et lasse rapidement, essentiellement à cause de son caractère répétitif et épuré.

En effet, le temps des mélodies à deux accords et uniquement construites autour des instruments de base, est révolu et l’auditeur aspire désormais à plus de recherche ainsi qu’à plus de prise de risques. Dans la mesure où le groupe, au vu de sa jeune carrière, semble avoir un penchant certain et sérieux pour une musique bien définie et particulière, on ne peut que souhaiter à Dead Disco qu’il fasse évoluer rapidement sa musique en y introduisant quelques touches plus personnelles ou moins convenues en vue de, qui sait, redynamiser et redéfinir le rock gothique de papa.